La Néo-Zélandaise Renee Holmes, au centre, enlace la Française Pauline Bourdon Sansus, à la fin du match pour la médaille de bronze de la Coupe du monde féminine de rugby, à Twickenham (Royaume-Uni), le samedi 27 septembre 2025.

Conclure la Coupe du monde de rugby autrement que sur une bonne note, n’était, selon les termes de la capitaine des Bleues Marine Ménager, « pas négociable ». L’ailière, qui disputait le tout dernier match de sa carrière, samedi 27 septembre face à la Nouvelle-Zélande, n’aura pas été entendue.

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Dans le temple de Twickenham, dans la banlieue de Londres, l’équipe de France a été battue par les doubles championnes du monde sortantes (42-26). Malgré une belle entrée en matière, les joueuses de Gaëlle Mignot et David Ortiz ont vite perdu pied dans la rencontre, pliant face à la vitesse et la puissance de leurs adversaires. Si elles ont réussi à revenir en deuxième période – inscrivant 19 points consécutifs –, cela n’aura toutefois pas suffi à combler l’écart. La France signe ainsi l’un des pires résultats de son histoire dans le tournoi, après une élimination en quarts lors de l’édition 1998 et la 4e place glanée en 2010.

Cette déroute est une vraie déception, car le duel de ce jour revêtait un double enjeu. Il était d’abord question de cette médaille de bronze, qui aurait été une maigre consolation après la désillusion de la demi-finale où, après avoir un temps accroché les redoutables Anglaises, les Bleues ont fini par céder (35-17). Leur 17e défaite de rang face aux Red Roses, un nouvel échec surtout à rallier la finale de la compétition.

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Mais se jouait surtout une autre troisième place, hautement symbolique, celle du classement des nations. « Avec ce match, le but c’est d’abord le ranking », confirmait d’ailleurs le co-sélectionneur David Ortiz, jeudi. Depuis mai 2024, la France n’est plus sur le podium. Pire, depuis sa victoire d’un petit point (18-17) contre la Nouvelle-Zélande lors du Women XV 2023, elle n’a plus gagné contre une équipe du Top 3.

L’équipe de France n’aura toutefois pas besoin d’attendre la Coupe du monde 2029 pour tenter de bousculer la hiérarchie établie, mi-septembre, World Rugby, la fédération internationale, a annoncé la création d’une compétition baptisée Women XV Global Series, qui mettra aux prises les équipes du Tournoi des six nations, ainsi que l’Australie, l’Afrique du Sud, le Canada, les Etats-Unis, le Japon, et surtout la Nouvelle-Zélande. La première édition se tiendra en 2026.

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