Une société internationale vient de répertorier les pratiques validées par la science.
Le but de ce référentiel ? Lutter contre la désinformation en matière de santé et les charlatans qui profitent de la faiblesse psychologique des malades.
Les explications de Vincent Valinducq dans Bonjour ! La Matinale TF1.

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Bonjour ! La Matinale TF1

Lorsqu’ils sont atteints d’une maladie, qu’elle soit neurologique, chronique ou un cancer, beaucoup de patients sont tentés de se tourner vers des pratiques alternatives pour se soigner. Certains y ont recours en complément de leur traitement conventionnel, d’autres décident d’arrêter la médecine conventionnelle et les traitements prescrits par un médecin pour se soigner uniquement avec ces pratiques alternatives. Or, cela peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé du patient. Dans Bonjour ! La Matinale TF1 (nouvelle fenêtre), le docteur Vincent Valinducq nous explique quelles sont les pratiques alternatives qui sont acceptées en complément de la médecine conventionnelle.

Onze protocoles non médicamenteux validés par la science

Coupeur de feu, acupuncteur, magnétiseur, naturopathie… Ces pratiques non conventionnelles sont de plus en plus prisées par les malades du cancer. Pour lutter contre la désinformation et les dérives, la Non-Pharmacological Intervention Society (NPIS), une société savante internationale basée à Paris, a mis au point un référentiel des interventions non médicamenteuses validées par la science.

Ce guide répertorie les médecines « douces » ou « parallèles » qui peuvent s’intégrer dans les soins, en complément de la médecine conventionnelle. Ainsi, il exclut, par exemple, les « coupeurs de feu » et les « magnétiseurs ». Pour figurer dans le référentiel, le NPIS explique que la pratique doit être explicable, efficace, sûre et encadrée par des professionnels également formés. Surtout, cette pratique non médicamenteuse est un complément et ne supplante pas le traitement médical et conventionnel. Aujourd’hui, il y a 11 protocoles qui figurent dans ce référentiel et il devrait continuer à grandir chaque année. Ces protocoles couvrent différents territoires psychosociaux, corporels, nutritionnels, et toutes les thématiques. Par exemple, pour traiter l’insomnie, le référentiel évoque le protocole de thérapie cognitivo-comportementale. Pour le traitement du cancer, le référentiel rappelle l’importance de l’activité physique adaptée dont il a été démontré scientifiquement qu’elle diminue la fatigue et diminue le risque de récidive à condition de prescription et dans un cadre sécurisé.

Lutter contre le charlatanisme

Ce référentiel est très important, car le but est « d’impulser un cercle vertueux », à l’heure où « beaucoup de gens font des amalgames en disant que tout ‘fait du bien’, alors qu’il y a beaucoup d’abus et d’emprises« , explique le président de la NPIS, Grégory Ninot, au Parisien. En listant les interventions qui fonctionnent, le référentiel espère aider dans la lutte contre les pseudo-guérisseurs et les charlatans qui abusent de l’état de faiblesse des malades pour leur promettre monts et merveilles. Le projet est d’ailleurs soutenu par de nombreux organismes, dont l’Assurance maladie ou encore la Ligue contre le cancer. D’ailleurs, face aux pratiques alternatives contre le cancer, le chercheur Grégory Ninot rappelle l’importance de ne pas confondre des activités de santé et quelque chose de socioculturel qui « fait du bien ». Dans un communiqué de presse, Philippe Bergerot, Président de la Ligue contre le cancer, (organisme qui soutient la NPIS), ajoute qu’il est vrai que « les soins de support permettent d’améliorer la qualité de vie des patients, de diminuer les séquelles et d’augmenter l’espérance de vie ». Néanmoins, ils sont toujours encadrés et prescrits par l’équipe soignante. Il ne faut donc pas hésiter à en parler avec son médecin et consulter le site mis au point par l’Institut national du cancer, leséclairagese-cancer.fr, sur lequel il est possible d’avoir accès à plein d’informations sur les pratiques conventionnelles et non médicamenteuses.


Sabine BOUCHOUL | Chronique : Vincent VALINDCUQ

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