- À Vendôme (Loir-et-Cher), trois couteaux ont été retrouvés mercredi dans le casier d’un écolier de huit ans.
- Cet élève de CE2 a déclaré vouloir tuer sa maîtresse avec deux de ses camarades.
- Des évènements similaires ont déjà eu lieu ailleurs en France, et inquiètent vivement la communauté éducative, mais aussi les parents d’élèves.
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Le 20H
Comment un élève de CE2 peut-il vouloir s’en prendre à sa maîtresse ? Mercredi, trois couteaux à bout rond ont été retrouvés dans le casier d’un élève de 8 ans. Auditionné, l’enfant a expliqué vouloir tuer l’enseignante avec deux de ses camarades. « Je ne comprends pas qu’à 8 ans, on puisse penser des choses aussi graves »
, s’étonne une passante interrogée dans le JT de TF1.
« Les parents ne font plus rien, il n’y a plus d’éducation, il n’y a plus de respect, il n’y a plus rien »
, se désole une autre. L’élève n’ayant que 8 ans, il ne peut pas être poursuivi devant la justice. « Les parents seront entendus et je vais demander à ce qu’une évaluation sociale soit réalisée par les services de protection de l’enfance »
, précise dans un communiqué Stéphane Javet, procureur de la République de Blois.
On souhaiterait que notre administration soit plus ferme
On souhaiterait que notre administration soit plus ferme
Une enseignante interrogée dans le 20H de TF1
Le maire de la commune, de son côté, demande à l’académie d’aller plus loin. « Au niveau de l’école, il y a des sanctions possibles, notamment l’exclusion. Au moins temporaire, on ne doit pas banaliser ce qui s’est passé »
, affirme Laurent Brillard, maire (UDI) de Vendôme (Loire-et-Cher). À Rouen, les professeurs ont choisi de garder porte close. Au collège Fontenelle, 7 enseignants sur 10 se sont mis en grève, après qu’une élève a introduit un couteau dans l’établissement, selon le rectorat. Une collégienne sans histoire, qui n’est pas passée à l’acte, exclue 18 jours. Une sanction pas suffisante pour ces professeurs.
« Ce n’est pas tellement un problème de sécurité, c’est un manque de soutien. On souhaiterait que notre administration soit plus ferme »
, explique une enseignante, qui aurait plutôt souhaité des sanctions, comme « l’exclusion définitive de l’élève »
. Alors, quelles sont les solutions ? Les parents d’élèves sollicitent de l’aide pour repérer les comportements dangereux.
« On a besoin de moyens, des consultations psychologiques accessibles pour tous, c’est-à-dire des soins pour qu’on essaye d’y remédier et de faire face »
, assure Soumaya Saadi, vice-présidente de la fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) en Seine-Maritime. L’Éducation nationale mise sur un renforcement des fouilles. Plus de 6.000 depuis le début, il y a trois mois. 186 couteaux saisis et 32 gardes à vue. Mais il faudrait davantage de forces de l’ordre. Les enseignants et proviseurs, eux, ne sont pas autorisés à fouiller les élèves.