
« Indignation », « lassitude », « colère »… Les élus locaux en ont plus qu’assez du chaos politique national. « On en a ras le bol », reconnaît Jérôme Baloge, maire (centriste) de Niort (Deux-Sèvres), en confiant son « incompréhension » face au « déphasage croissant » entre les élus nationaux et ceux du terrain. « Nous sommes consternés par ce que l’on voit. Un épais brouillard est tombé sur le pays, même si les élus locaux sont en fonctions et au travail », soupire M. Baloge. Comme 2 000 de ses collègues, il participait à la convention des intercommunalités de France, à Aussonne (Haute-Garonne), près de Toulouse, du 8 au 10 octobre. Les 1 254 « intercos » du pays assurent un certain nombre de services publics pour le compte des communes.
Or, assumer le mandat est compliqué dans les circonstances présentes, assurent les élus présents à Aussonne. « On est en bout de chaîne, explique Marc Mossé, vice-président (sans étiquette) de la communauté d’agglomération des Sorgues du Comtat et premier adjoint d’Althen-des-Paluds (Vaucluse). Et on souffre des difficultés de la France pour faire notre travail au quotidien. Quand il n’y a pas de budget, nous, derrière, on ne sait pas quelles subventions on va avoir et, par effet domino, on monte moins de projets… »
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