En catastrophe, jeudi 27 novembre en fin de journée, les équipes de Complément d’enquête ont pris une décision désagréable : couper une quarantaine de secondes dans le sujet « Des infos ou désinfo ? La méthode CNews », diffusé sur France 2 le soir même.
Un passage très bref, mais à l’origine d’une polémique retentissante sur le réseau X après que le magazine Le Point a mis un article en ligne dans lequel l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) conteste certaines conclusions d’une enquête menée par Reporters sans frontières (RSF) à propos de CNews, révélée le 26 novembre. Par prudence, mais aussi parce que le temps manquait pour tourner une séquence dans laquelle l’Arcom ferait valoir son point de vue, France 2 et l’équipe du magazine d’investigation ont préféré faire disparaître les quelques secondes de la discorde.
Il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour deviner que le régulateur n’endosserait pas un résultat mettant au jour un « pluralisme en trompe-l’œil et un contournement manifeste de l’esprit de la loi » (l’enquête de RSF démontre par exemple que CNews a diffusé, en mars, des « tunnels » de discours de gauche la nuit, pour rééquilibrer les temps de parole), qu’il n’avait pas lui-même établi. Le travail de l’ONG étant circonscrit au mois de mars, si l’Arcom avait eu des reproches à faire à CNews, il les lui aurait adressés depuis longtemps.
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