L’armée israélienne a annoncé avoir étendu son offensive dans la bande de Gaza, mardi 1er juillet, où de nouveaux bombardements et tirs ont tué 17 personnes selon la défense civile de Gaza, après vingt et un mois de guerre entre l’armée israélienne et le Hamas.
Selon l’organisation de premiers secours, six personnes ont notamment été tuées dans le centre de l’enclave alors qu’elles attendaient pour recevoir de l’aide humanitaire. Interrogée par l’Agence France-Presse (AFP), l’armée israélienne a répondu avoir tiré des coups de semonce pour éloigner des individus suspects et ne pas avoir connaissance à ce stade de personnes blessées à la suite de ces tirs.
L’armée de l’Etat hébreu a aussi communiqué avoir démantelé près de Khan Younès, dans le sud de la bande côtière, environ 3 kilomètres de tunnels utilisés selon elle par des combattants du Hamas. Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations des différentes parties.
Appel d’ONG sur la distribution d’aide humanitaire
Dans un communiqué, 169 ONG internationales ont appelé à mettre fin au nouveau système de distribution d’aide, géré depuis fin mai par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une entreprise au financement opaque soutenue par Israël et les Etats-Unis. Elles affirment que plus de 500 Palestiniens ont été tués, et près de 4 000 blessés, en tentant d’accéder à l’aide humanitaire en moins de quatre semaines. Le ministère de la santé de l’enclave, administré par le Hamas, a fait état de plus de 550 morts.
Ces organisations mettent aussi en cause les procédés et la neutralité de GHF et réclament un retour au mécanisme qui prévalait jusqu’en mars, quand l’aide humanitaire était coordonnée par diverses ONG et agences de l’ONU. Parmi les signataires du communiqué figurent des ONG d’Europe, des Etats-Unis et d’Israël actives dans les domaines de l’aide médicale ou alimentaire, du développement ou de la protection des droits humains. Les ONG ont appelé à la « levée du blocus imposé par le gouvernement israélien sur l’aide et les biens commerciaux ».
Rencontre entre Benyamin Nétanyahou et Donald Trump à venir
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a confirmé, mardi, qu’il se rendra à Washington la semaine prochaine. Il y rencontrera, pour la troisième fois depuis son investiture, le président américain, Donald Trump, qui a récemment exhorté Israël à « conclure un accord à Gaza » et a dit « espér[er] qu’[un cessez-le-feu] va se produire (…) dans le courant de la semaine prochaine ».
« Tirer parti du succès est tout aussi important que de l’obtenir », a déclaré le premier ministre israélien alors que la rapidité avec laquelle s’est achevée la « guerre de douze jours » entre Israël et l’Iran a ravivé l’espoir d’un arrêt des combats à Gaza.
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« Nous sommes disposés à accepter toute proposition si celle-ci mène à la fin de la guerre, à un cessez-le-feu permanent et au retrait total des forces d’occupation de la bande de Gaza », a dit à l’AFP un porte-parole du Hamas, Taher Al-Nounou, précisant qu’il n’y avait eu « aucune percée jusqu’à présent ».
La guerre, déclenchée par une attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, a causé la mort, côté israélien, de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles, et sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Plus de 56 640 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par l’armée israélienne, selon des données du ministère de la santé de Gaza, jugées fiables par l’ONU.