Des munitions de chars, d’infanterie et de mortier sont exposées au siège de Nexter Systems, du groupe de défense franco-allemand KNDS, qui fabrique des canons d’artillerie utilisés en Ukraine, à Versailles, le 2 avril 2024.

Pour la première fois, le groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres (Gicat) a mené un partenariat avec le groupe de cinéma Pathé dans le cadre de la sortie, en juin, du film 13 jours, 13 nuits, de Martin Bourboulon.

L’histoire raconte en effet l’exfiltration par l’armée française de civils afghans lors du retour des talibans en 2021. « Après tout, c’est ce que fait Hollywood, le premier recruteur de l’armée américaine, alors pourquoi pas nous ? », souligne Delphine Sampic, la porte-parole du Gicat : « Nous avons mis en place une série d’actions depuis quatre ans pour mettre en avant nos industriels, mais, avec le contexte international, cela va crescendo », poursuit-elle en rappelant la campagne d’affichage de 2024 dans les gares : « Cela ne s’était jamais fait pour inviter les jeunes à rejoindre cette industrie. »

Alors que le gouvernement s’est fixé l’objectif, en 2022, d’accélérer les cadences de production de chars, missiles et autres équipements, les 4 500 entreprises du secteur, elles, s’emploient à susciter des vocations. Ce qui ne va pas forcément de soi. « En juin, quand vous vous promeniez dans les travées du salon du Bourget et que vous demandiez à un sous-traitant de la défense comment il allait, sa réponse était en général : “J’ai du mal à recruter” », raconte Pierre Foulquier, chargé des chaînes d’approvisionnement à la direction de l’industrie de défense de la direction générale de l’armement.

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