A la suite d’un incendie dans l’Esterel (Var), le 18 juillet 2025.

Biches, tortues, chauve-souris ou orchidées rares… la biodiversité emblématique de l’Esterel a été la proie des flammes cette fin de semaine. Jeudi 17 juillet en soirée, un double feu s’est déclaré en bordure de l’autoroute A8, sur la commune de Fréjus, embrasant le massif volcanique et sa végétation d’exception.

Arrivée en quelques minutes sur les lieux, une équipe de l’Office national des forêts (ONF) n’a pu que constater la vitesse avec laquelle le sinistre grimpait le flanc des collines, sur lesquelles ont rapidement pris position six hélicoptères et des dizaines de camions de pompiers. « Pas un feu pour nous, il est parti bien trop vite », observait jeudi soir Alain Monavon, responsable à l’ONF de la défense des forêts contre les incendies pour les Alpes-Maritimes et le Var. Comme chaque jour depuis le 30 juin, 48 de ses hommes, formés et équipés pour éteindre les sinistres naissants, parcourent par équipe de deux les massifs du département.

Arrivé à la base des Pradinaux, un atelier au milieu des bois, bien avant l’heure de démarrer sa journée, Michel Roux, 65 ans, pompier retraité qui officie comme saisonnier à l’ONF durant l’été, commence par cirer ses rangers. Un souci de présentation commun chez ces forestiers en mission de service public. Polo siglé d’un large « défense des forêts contre l’incendie », pantalon kaki, les hommes et femmes de l’ONF vérifient que la cuve d’eau de leur véhicule est bien pleine et qu’il ne leur manque rien, avant le briefing matinal du chef. Ce dernier les félicite pour l’extinction d’un feu, l’avant-veille, et leur intervention précoce sur un autre, la veille.

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