L’actrice Mireille Roussel, qui joue Elise Bonnal, l’héroïne de la pièce, lors du filage, à Florac (Lozère), le 14 juillet.

Dans le virage d’une route départementale de petite montagne démarre un sentier de terre qui domine la ville de Florac (Lozère), au cœur du parc national des Cévennes. Au bout de ce chemin chaotique plein d’ornières et de pierres, une parcelle, entourée d’arbres, semble aménagée pour une veillée confidentielle et paraît invisible au monde extérieur. C’est dans ce cadre naturel surprenant et protégé, en pleine forêt cévenole, que le duo Lionnel Astier (l’un des visages de la série Kaamelott) et Gilbert Rouvière, tous deux hommes de théâtre et originaires de la région, plantent le décor de leur nouveau spectacle itinérant, Elise, la colère de Dieu, dont la première représentation est prévue le 18 juillet.

Seize dates sont programmées tout au long de l’été, jusqu’au 14 août, très souvent dans des petites communes rurales de la Lozère et du Gard qui ne s’atteignent qu’en empruntant des routes étroites et sinueuses. A chaque fois, les représentations, pour lesquelles près de 500 personnes sont attendues, se déroulent en plein air, la nuit. Sous le ciel étoilé, Lionnel Astier convoque les fantômes d’une période qui a marqué ce territoire autour des monts Lozère et Aigoual, celle de la guerre des camisards. Au début du XVIIIe siècle, les protestants de la région se sont révoltés de ne pouvoir pratiquer leur religion, après que, en 1685, Louis XIV a révoqué l’édit de Nantes qui leur accordait une certaine liberté de culte.

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