Image extraite du film « L’Inconnu de la Grande Arche », de Stéphane Demoustier.

L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

Dans la famille Demoustier – auréolée du talent d’actrice d’Anaïs –, Stéphane, le frère, à l’œuvre cinématographique dès 2008, poursuit son petit bonhomme de chemin depuis son premier long-métrage, Terre battue, en 2014.

L’Inconnu de la Grande Arche, son cinquième, se trouve le plus accompli d’entre tous. Le film évoque l’histoire à peine croyable de l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen, lauréat inattendu du concours destiné à l’aménagement de la « tête de La Défense » en 1983, plus connu aujourd’hui sous le nom de la Grande Arche. Un projet gigantesque qui tournera doucement à la comédie, avant de sombrer dans la tragédie. Sous les oripeaux de la chronique politico-architecturale, Stéphane Demoustier assure plus essentiellement une savoureuse comédie de caractères et une fable sur les relations orageuses de l’artiste et de la commande.

Le film s’appuie pour ce faire sur un ouvrage passionnant de Laurence Cossé (La Grande Arche, 2016, Gallimard), relatant par le menu l’épopée de cette titanesque construction qui scelle la rencontre fatale entre un ombrageux démiurge scandinave et les mœurs florentines de la cour mitterrandienne.

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