Lors d’un meeting du Rassemblement national pour les élections européennes, en mai 2019, à Paris.

Jeudi 10 juillet, dans une salle de réception, à deux pas de l’Arc de triomphe. Les députés du Rassemblement national (RN) sont réunis autour d’un cocktail pour fêter la fin de l’année parlementaire, sous l’égide de Marine Le Pen et de Jordan Bardella. Petites lunettes cerclées et cheveux épars plaqués en arrière, un nouveau visage accompagne les deux dirigeants du parti. Il s’appelle Patrice Hubert et s’apprête à devenir directeur général du RN en septembre. Au sein du petit groupe de parlementaires, personne n’a encore rencontré le quinquagénaire, pas même le président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale, Jean-Philippe Tanguy. Le raout est l’occasion de faire enfin les présentations.

Le temps commençait à presser. Depuis la démission de son prédécesseur, Gilles Pennelle, en juillet 2024, tenu pour responsable de l’échec du « plan Matignon », le poste était vacant. Annoncé comme « prochain » dès septembre 2024, le recrutement a sans cesse été repoussé. Plusieurs candidats ont été auditionnés sans qu’aucun ne fasse l’affaire.

Le président du RN a finalement jeté son dévolu sur Patrice Hubert, dont la feuille de route comporte la très sensible reconstruction des fédérations départementales après les investitures catastrophiques des législatives anticipées de 2024. Certains s’attendent déjà à des étincelles avec cette personnalité « courtoise » mais « autoritaire ». Charge à lui, aussi, de renforcer les liens entre le siège et les députés RN, l’entourage de Marine Le Pen comptant déjà sur sa présence à chaque réunion du groupe parlementaire.

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