Charlie Hunnam (Ed Gein) dans la série « Monstre. L’histoire d’Ed Gein » , créée par Ryan Murphy et Ian Brennan.

CHRONIQUE

La scène est étonnante, et formidablement ingénieuse. Dans son dernier épisode, la troisième saison de la série anthologique Monstre, consacrée au tueur nécrophile américain Ed Gein, récupère une scène de Mindhunter, autre série Netflix sur les tueurs en série, pour l’intégrer à son propre récit. Après avoir cité Psychose (1960), Massacre à la tronçonneuse (1974) et Le Silence des agneaux (1991), dont les tueurs furent en partie inspirés du parcours morbide d’Ed Gein, la série créée par Ryan Murphy et Ian Brennan recycle une production contemporaine, disponible sur la même plateforme. Ce n’est pas qu’un clin d’œil, car l’influence d’Ed Gein sur l’imaginaire lié aux tueurs en série est au centre de Monstre, mais que ses références nous mènent jusqu’à une série de plateforme d’aujourd’hui rappelle à quel point le rôle de Netflix fut central dans le développement de ce format très populaire qu’est devenu le true crime.

Ce genre impur, historiquement racoleur mais potentiellement chef-d’œuvre, a pris une telle place dans la fiction et le documentaire qu’il semble être devenu le format par défaut de qui veut raconter la société ou l’époque. A l’heure d’écrire ces lignes, Monstre. L’histoire d’Ed Gein est bon numéro 1 des séries en France sur Netflix, et pas plus tard que mercredi 22 octobre, la plateforme mettra en ligne une autre minisérie, intitulée Le Monstre de Florence, sur une suite de crimes non résolus ayant endeuillé la capitale toscane entre les années 1960 et 1980.

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