Chaque année, 350.000 fruits et légumes en sachet sont produits en France et sept Français sur dix en achètent régulièrement.
Ils permettent de gagner quelques minutes d’épluchage à l’heure du dîner, mais ils coûtent plus cher.
Comment expliquer ce succès à l’heure de la réduction de l’utilisation du plastique ? TF1 s’est penché sur la question.
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Le 20H
À peine déballés, déjà prêts à être mangés. Au supermarché, les légumes en sachet ont la cote, parfois même plus que le vrac. « C’est déjà lavé, déjà préparé, ça me fait gagner beaucoup de temps », pointe une consommatrice, dans le reportage en tête de cet article, pour expliquer pourquoi elle achète ces produits. Choux, carottes, radis, les ventes de ces légumes déjà tous prêts, mais emballés dans du plastique s’envolent : +10% cette année.
Et pourtant, ces aliments sont plus chers que ceux en vrac, avec jusqu’à 30 centimes d’écart pour une salade. « Je n’ai pas le temps, donc 30 centimes, j’estime que ça les vaut », se justifie un client. En réalité, l’écart de prix peut être bien supérieur. Sur une salade à 3,40 euros le kilo en vrac, il faut compter 18,30 euros pour de l’emballé. Soit cinq fois plus cher. Autre test pour des carottes : un euro de plus pour la formule déjà préparée.
L’enjeu de la pollution plastique
Le tout, pour le même produit. En Bretagne, Bruno Masson, directeur de l’usine Florette de Saint-Pol-de-Léon (Finistère), assure que les salades vendues en sachet sont les mêmes que celles vendues en vrac. Il assure également qu’aucun conservateur n’est présent, le sachet en plastique permet de les garder plus longtemps. Seule différence donc : avant d’être emballés, ces légumes sont triés. « On va éplucher les mauvaises feuilles, enlever les trognons et découper le produit. On va ensuite le laver et le rincer pour faire un produit prêt à être consommé », détaille Bruno Masson.
Un argument qui séduit : sept Français sur 10 achètent des légumes en sachet. L’occasion d’en manger davantage, mais au prix d’un important coût environnemental. Car ces aliments sont emballés dans… du plastique, déjà surconsommé à travers le monde. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), chaque année, l’humanité en produit plus de 430 millions de tonnes, deux tiers correspondant à des produits à courte durée de vie qui deviennent rapidement des déchets, se déversent dans l’océan et, souvent, se retrouvent dans la chaîne alimentaire humaine.
Outre la pollution, le plastique participe également à la crise climatique : le matériau est fabriqué à partir de combustibles fossiles tels que le pétrole brut, qui est transformé en polymère à l’aide de chaleur et d’autres additifs. Selon le PNUE, en 2019, les plastiques ont généré 1,8 milliard de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre, soit 3,4 % des émissions mondiales. Face à ces données, des fabricants étudient la mise en place d’emballages plus écologiques. Car en France, ce sont plus de 350.000 légumes en sachet qui sont produits chaque année.
