Une habitante du Doubs se retrouve avec une facture d’eau exorbitante à cause de travaux entrepris près de chez elle.
Malgré plusieurs expertises, la mairie refuse de reconnaître sa responsabilité.
Christine Soressi témoigne auprès de TF1.

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Le 13H

Ce sont des travaux qui pourraient coûter très cher à Christine Soressi. Il y a trois ans, la mairie de sa commune, Beure (Doubs), entreprend des travaux de terrassement qui auraient endommagé la conduite d’alimentation en eau de son appartement. Avec une très mauvaise surprise pour elle. « C’est là que mon compteur explose littéralement, raconte-t-elle dans le reportage du JT de TF1 à voir ci-dessus. La quantité d’eau, ça représente l’équivalent d’une piscine olympique. C’est énorme. » 

Une fuite de quatre à cinq litres d’eau par minute, même quand les robinets sont fermés. Comme la canalisation est enterrée, il se passe un an avant que Christine ne s’en rende compte, lorsqu’elle reçoit cette facture exorbitante :  19.211,06 euros à payer précisément. « Pour un foyer normal avec deux personnes, c’était délirant« , souligne Christine.

Christine est excédée de cette situation qui dure depuis trois ans. « Ce n’est pas faute d’avoir alerté, d’avoir essayé de trouver des arrangements amiables, assure-t-elle. Ma protection juridique a mis la mairie en demeure de réparer ces dégâts il y a un an. Un an après, on est toujours au même stade… » Pour elle, les rapports d’expertise sont sans appel. Les dommages sur la conduite d’eau ont été provoqués par les travaux de la mairie. Cette dernière affirme, de son côté, ne pas avoir reçu l’expertise, et refuse de régler la facture ou de réparer la fuite. 

Pour maître David Gourinat, avocat dijonnais sollicité par notre équipe, Christine est dans son bon droit. « On a un rapport d’expertise qui est tout à fait contradictoire, souligne ce spécialiste en droit administratif, donc qui suffit tout à fait à saisir le juge des référés, pour déjà faire cesser la fuite en ordonnant par exemple des travaux préparatoires à l’encontre de la commune. Il pourra également mettre à la charge de la commune une provision pour dédommager la plaignante« . Ce qui entraînera une expertise judiciaire qui dure en moyenne de six mois à un an.


La rédaction de TF1info | Reportage Nadia Hadj Bouziane, Grégory Martin

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