Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, dans son bureau, à Paris, le 31 août 2023.

Si Radio France a essuyé l’essentiel de la tempête soulevée le 5 septembre par la publication, par le média d’extrême droite L’Incorrect, de vidéos volées des journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand (celui-ci déclarant notamment, à propos de la candidate à la Mairie de Paris Rachida Dati : « Nous, on fait ce qu’il faut pour Dati, Patrick [Cohen] et moi »), France Télévisions est, elle aussi, une cible privilégiée des médias du groupe Bolloré. Auditionnées par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), mercredi 17 septembre, les présidentes Sibyle Veil (Radio France) et Delphine Ernotte (France Télévisions) dénoncent de concert, dans un courrier public à l’Autorité, une « campagne de dénigrement systématique et quotidienne (…) sur la chaîne de télévision CNews et la station de radio Europe 1 ».

A quelques jours d’un rapport de la Cour des comptes sur sa gestion de l’entreprise, Delphine Ernotte appelle à un soutien plus affirmé des responsables politiques envers l’audiovisuel public. Une façon implicite de regretter les charges virulentes adressées, au printemps, par la ministre de la culture démissionnaire, Rachida Dati. Au Monde, la dirigeante explique également pourquoi, dans un contexte de fortes tensions internationales, le projet de réforme de la gouvernance porté par Mme Dati – qu’elle a toujours soutenu, contrairement à son homologue de Radio France – ne lui paraît plus opportun.

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