Marine Le Pen devant le siège du Rassemblement national, à Paris, le 6 octobre 2025.

Autour des Le Pen survit une légende : celle de la baraka d’une famille politique jamais gagnante, mais toujours relancée par des coups de pouce du destin ou d’adversaires dont la médiocrité lui permettrait de survivre. Marine Le Pen, elle, préfère dire que « le réel lui donne raison » et se voir en actrice de sa propre destinée ; tirer à ce point profit des échecs des autres suppose certes un sens du moment politique et un certain savoir-faire. La présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée rêvait d’une dissolution sans passer pour la fauteuse de trouble : son vœu n’a jamais semblé aussi près de se réaliser.

En ce début d’automne 2025, voilà l’extrême droite prête à cueillir le pouvoir comme un fruit mûr, par la main du président du RN, Jordan Bardella, lequel campe un second rôle dans la séquence actuelle mais paraît plus que jamais prétendant à Matignon. La perspective est d’autant plus satisfaisante pour Marine Le Pen qu’une prise de pouvoir par son camp apparaît désormais comme le meilleur moyen de récupérer son éligibilité.

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