Le salarié qui bénéficie d’un congé de proche aidant peut recevoir, à certaines conditions, une allocation journalière du proche aidant (AJPA). Mais à raison, seulement, de soixante-six jours sur l’ensemble de sa carrière professionnelle pour l’instant, alors que le congé peut durer jusqu’à un an.

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 avait posé les bases d’un droit renouvelable à l’AJPA, un décret du 5 juillet a rendu la mesure effective.

Ainsi, à compter du 1er janvier 2025, pour chaque nouveau proche aidé, l’AJPA pourra être versée par les caisses d’allocations familiales ou les caisses de la mutualité sociale agricole pendant soixante-six jours au maximum, une durée inchangée, mais avec un plafond de deux cent soixante-quatre jours d’allocations sur l’ensemble de la carrière, soit jusqu’à quatre personnes aidées.

Si vous avez, par le passé, déjà aidé un proche, ou que vous l’aidez actuellement, et qu’à ce titre vous avez pris un congé de proche aidant et atteint les soixante-six jours de versement de l’AJPA, votre droit pourra être donc renouvelé dès le 1er janvier si vous aidez une personne différente de celle au titre de laquelle vous avez précédemment bénéficié de cette allocation.

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Une des dernières avancées avait consisté, en 2022, à porter l’indemnisation de l’AJPA au niveau du smic, soit à 64,54 euros par journée en 2024, pour tous (contre 43 euros auparavant pour une personne vivant en couple et 52 euros pour une personne seule).

Un bénéficiaire a droit à un maximum de vingt-deux jours d’AJPA par mois, soit à 1 419,88 euros. Ce montant forfaitaire vise à compenser une partie de la perte de salaire.

Un tiers de multi-aidants

Des mesures qui vont dans le bon sens, au regard du développement du phénomène de la multi-aidance. A la question : « A qui apportez-vous votre aide ? », un aidant sur trois déclare accompagner au moins deux personnes, selon le baromètre de la Fondation April réalisé par l’institut BVA et publié en septembre 2022. Et si l’aide se destine toujours majoritairement à une seule personne, la part des multi-aidants devrait mécaniquement augmenter les prochaines années, du fait de l’allongement de la durée de la vie.

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S’il est essentiel de pouvoir mettre entre parenthèses sa vie professionnelle pour prendre soin de son parent, ou de tout autre proche, en perte d’autonomie ou en situation de handicap, le dispositif, même étendu à plusieurs reprises, demeure en deçà des besoins des aidants, qui sont à 70 % des actifs (une part en hausse constante). Sans compter que ces droits, assez nouveaux – le congé a fait son apparition en 2017, l’allocation fin 2020 –, sont méconnus et peu utilisés, faute, entre autres, de communication des employeurs sur l’existence du congé et de l’allocation auprès de leurs salariés.

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