Devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a défendu ce mardi son action à Matignon.
L’ancien Premier ministre assure avoir cherché « à faire des économies », face à un déficit à 6% du PIB.
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Le gouvernement de François Bayrou
L’ancien Premier ministre a justifié son action devant la commission de l’Assemblée nationale chargée d’enquêter sur les dépenses publiques en 2023 et 2024. Questionné ce mardi 4 février, Gabriel Attal a affirmé avoir eu, « dès les premières minutes » de son temps passé à Matignon, « la question de la maîtrise des finances publiques au cœur de (son) action ».
Le gouvernement conscient de « la gravité de la situation »
Le député du camp présidentiel, qui a été chef du gouvernement de janvier à septembre 2024, explique ainsi avoir passé « l’essentiel » de son temps « à faire des économies » face à un déficit public attendu cette année-là à 6% du PIB. Parmi ces mesures entreprises, Gabriel Attal a cité la levée du bouclier tarifaire sur l’électricité, mis en place par le gouvernement face à la flambée des prix de l’énergie pour limiter la hausse des tarifs réglementés de vente de l’électricité, ou encore la réforme de l’assurance-chômage, restreignant les droits d’accès au chômage, mais ayant été suspendue depuis.
« Nous avons pris des mesures souvent impopulaires mais impératives pour baisser nos dépenses et tenir nos déficits. Chacune de ces décisions (…) a été contestée, attaquée, critiquée par les oppositions d’alors », a assuré l’élu interrogé, comme d’autres membres du précédent gouvernement, par la commission d’enquête.
Le gouvernement avait une « totale conscience (…) de la gravité de la situation », a assuré l’ancien ministre délégué des Comptes publics jusqu’en juillet 2023, puis de l’Éducation nationale pendant quelques mois, avant d’arriver à Matignon. Outre des dépenses en hausse, Gabriel Attal a attribué ce dérapage à des recettes moindres qu’anticipé, une baisse dont il dit avoir été informé début 2024.