Le changement climatique se traduit par des hivers plus chauds, notamment en Europe, selon une récente étude de Climate Central.
La France a par exemple connu au moins 10 jours supplémentaires au-dessus de 0°C par an pendant la décennie passée.
Cette tendance, particulièrement marquée dans le Nord et l’Est, n’est pas sans conséquence.

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Allergies aux pollens : la France en alerte

Si le froid et le verglas ont dominé ces dernières heures en France, les hivers d’aujourd’hui n’ont rien de comparable avec ceux d’il y a quelques années. En atteste une récente étude de l’association Climate central qui a comptabilisé sur la décennie 2014-2023 le nombre de jours de gel en moins en passant au crible les températures minimales entre les mois de décembre et février, qui correspondent à l’hiver de l’hémisphère nord. Verdict : le changement climatique se traduit par des hivers plus chauds, notamment en Europe, avec beaucoup plus de journées au-dessus de 0°C. 

Si les pays les plus concernés ont été le Danemark et les pays baltes, la France est loin d’être épargnée, avec une tendance plus marquée dans le Nord et l’Est. Au cours des dix dernières années, l’Hexagone a ainsi enregistré 14 jours de gel en moyenne en moins dans le Grand Est, avec 13 jours en moins par exemple dans les Hauts-de-France. 

Focus sur Paris et Besançon

Pour illustrer ce changement, Guillaume Woznica, spécialiste météo pour TF1/LCI, a pris l’exemple de deux villes où l’on enregistre la température sans discontinuer depuis plus de 150 ans en France : Paris et Besançon. « Dans les années 50, dans la capitale, on avait en moyenne par hiver 30 jours de gel. Aujourd’hui, on est descendu en dessous des 20 jours. Même constat du côté de Besançon, on est passé en dessous des 60 jours de gel par an », détaille ce dernier dans la chronique en tête de cet article.

Et qui dit gel en moins, dit aussi moins de neige au sol. Alors qu’il n’était pas rare dans les années 50 et même dans les années 90 d’avoir au moins 30 jours en hiver avec 10 centimètres de neige au sol du côté de Besançon, depuis les années 2010, il ne tombe quasiment plus rien. 

En montagne, qui souffre encore plus du réchauffement climatique puisque là la température y augmente deux fois plus vite qu’ailleurs, on manque aussi régulièrement de neige. En moyenne, depuis 50 ans, on perd une semaine de neige à moyenne altitude tous les dix ans. 

Des conséquences pour l’agriculture et la santé

Or, ces hivers de plus en plus doux ont des conséquences néfastes non seulement sur l’environnement, mais également sur notre santé. Du côté des réserves en eau, moins il y a de neige, moins il y a d’eau au printemps, ce qui accentue le risque de sécheresse au cours de l’été, avec des conséquences directes pour l’agriculture. 

Autre illustration concrète de ces hivers plus doux : alors qu’un Français sur quatre est concerné par les allergies, la période phare est en passe de s’allonger, à cause de la floraison et de la pollinisation plus rapide liées au changement climatique. Enfin, les cycles de vie, des animaux, comme des cultures, sont complètement bouleversés. En témoigne le nombre d’insectes, à commencer par les moustiques, qui peuvent être vecteurs de maladies, que l’on rencontre désormais même en hiver. 


A. LG avec AFP

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