La cible du Russo-Ukrainien blessé, le 3 juin, alors qu’il confectionnait un engin explosif dans sa chambre d’hôtel sur la commune en Roissy-en-France (Val-d’Oise), n’était pas stratégique. Selon les informations du Monde, les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’il s’apprêtait à commettre un attentat contre un magasin Bricorama situé dans une zone commerciale du nord de la capitale. Cette action s’inscrirait toutefois dans une vaste campagne de sabotage orchestrée depuis Moscou et visant plusieurs pays européens.

Le 3 juin, en fin d’après-midi, un solide gaillard de 26 ans, de nationalité ukrainienne et russe, était transporté dans un hôpital de l’Oise par les sapeurs-pompiers pour des brûlures sur le haut du corps, au visage et à la tête. Elles auraient été occasionnées, dit-il dans un premier temps, par une explosion accidentelle. Mais les conditions curieuses de l’incident et le profil suspect du personnage conduisent les secours à signaler l’affaire à la gendarmerie, qui saisit rapidement la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Interpellé dans sa chambre d’hôpital et placé en garde à vue, il va d’abord nier toute intention délictueuse. Mais les saisies réalisées dans sa chambre d’hôtel vont contredire ses déclarations. Les enquêteurs mettent la main sur de faux papiers, des produits et matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs, des téléphones portables et des traces de nitrate d’ammonium. Il est mis en examen et écroué le 7 juin, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », « détention de substance ou explosif en vue de préparer une destruction ou une atteinte aux personnes, en relation avec une entreprise terroriste ».

Originaire du Donbass

Les investigations lèvent ensuite le voile sur les dessous de l’opération avortée. Il entendait, selon une source proche de l’enquête, placer sa bombe artisanale aux premières heures du matin sur le site d’un Bricorama, avant l’ouverture. Une précision qui attesterait sa volonté de ne causer que des dégâts matériels et éviter toute perte de vies humaines.

Arrivé quelques jours plus tôt sur le sol français, il aurait préparé son attentat sans aide visible de l’extérieur. Malgré son absence de connaissance de la langue française, il a lui-même acheté ses téléphones et le matériel nécessaire à la fabrication de son engin explosif. Le suspect a été blessé par le déclenchement intempestif de l’explosif artisanal, fabriqué à base de TATP, un produit très instable, associé à un téléphone portable.

Il vous reste 47.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version