Emmanuel Macron se dit prêt à discuter avec d’autres pays du continent du déploiement d’avions français équipés de l’arme suprême.
Une proposition vivement critiquée ce mercredi par la Russie.

Paris encore dans le viseur de Moscou. Le porte-parole du Kremlin a affirmé mercredi que l’éventuel déploiement en Europe d’avions français dotés d’armes nucléaires n’apportera pas « de sécurité » au continent européen. Cette piste avait été évoquée la veille, sur TF1, par Emmanuel Macron.

« Le déploiement d’armes nucléaires sur le continent européen, ce n’est pas ce qui apportera de la sécurité, de la prévisibilité et de la stabilité« , a déclaré Dmitri Peskov, interrogé sur cette possibilité lors de son point presse quotidien. « D’importants efforts doivent encore être déployés par la Russie, les États-Unis et les pays européens dotés de l’arme nucléaire pour former une architecture de sécurité stratégique en Europe« , a-t-il poursuivi, estimant que « tout le système de sécurité et de stabilité stratégique » était actuellement dans « un état déplorable« .

Macron veut « ouvrir le débat stratégique »

Emmanuel Macron a franchi un pas supplémentaire mardi vers l’élargissement de sa dissuasion nucléaire à l’Europe, se déclarant prêt à discuter avec d’autres pays du continent du déploiement d’avions français équipés de l’arme suprême. Cette discussion intervient sur fond de rapprochement entre les États-Unis et la Russie et de crainte d’un désengagement militaire américain majeur en Europe.

Le sujet avait été posé sur la table début mars par Emmanuel Macron, qui avait indiqué vouloir « ouvrir le débat stratégique » sur la protection de l’Europe par le parapluie nucléaire français. La Russie avait alors dénoncé ce discours du président français, disant y voir une « menace » pour Moscou.

La France est le seul pays d’Europe occidentale, avec le Royaume-Uni, doté de l’arme nucléaire. Les autres pays européens membres de l’Otan sont jusqu’ici sous le parapluie nucléaire américain.

Thomas GUIEN

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