- En France, 479.000 postes restent vacants.
- Un peu moins de la moitié sont totalement inoccupés.
- L’éditorialiste économie Nicolas Doze livre son analyse.
La France compte un certain nombre d’emplois vacants. Selon les chiffres de la Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques (Dares), rattachée au ministère du Travail, il y en a 479.000 dans l’Hexagone. Un peu moins de la moitié sont complètement inoccupés, 30% sont des emplois nouvellement créés et un peu plus de 20% sont sur le point de se libérer.
Certains secteurs sont particulièrement touchés, notamment les arts, les spectacles, les activités récréatives, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale, les activités immobilières et la construction. Christophe Mounet est gérant d’un garage à Bordeaux. « On est à la recherche de deux personnes aujourd’hui. Une personne pour le magasin, une personne pour l’atelier. Je pense que si vous trouvez une entreprise qui ne recrute pas, ça m’étonnerait »
, déplore-t-il dans la vidéo ci-dessus.
Nicolas Doze rappelle que « l’emploi est un marché »
. D’après l’éditorialiste économie de LCI, « si ça ne marche pas, ça veut dire que l’offre n’encombre pas la demande ou qu’il y a un problème de prix »
. S’agissant de la demande, il existe bien trop de formations qui n’ont pas de débouchés. 80 % des gens au chômage n’ont pas le bac ou juste le niveau bac. « On sait que l’arbitrage entre ce que rapportent les transferts sociaux et un petit salaire parce qu’on n’a pas de formation, l’arbitrage, il est rationnellement quelquefois du côté des transferts sociaux »
, ajoute l’expert. Enfin, il y a « un vrai problème structurel qui s’aggrave, l’absence de mobilité géographique et de mobilité professionnelle parce qu’on ne peut pas se loger »
.
Du côté de l’offre, des compétences recherchées n’existent plus. Par ailleurs, l’attractivité de certains métiers pose des difficultés, notamment dans la restauration. « Et puis c’est vrai que le prix compte aussi »
, déclare Nicolas Doze.
