- Une nouvelle étude vient alerter sur les conséquences néfastes et rapides d’une surconsommation de produits ultra-transformés.
- Non seulement elle impacte le poids, mais elle affecte également la santé masculine.
- Les explications du docteur Vincent Valinducq dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ».
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Bonjour ! La Matinale TF1
On le sait, pour garder un corps en bonne santé, il n’y a pas de solution miracle : il faut une alimentation saine, variée et équilibrée. Pourtant, nous sommes nombreux à nous nourrir avec des produits transformés, voire ultra-transformés. Une nouvelle étude publiée dans la revue Cell Metabolism
alerte sur les dangers de cette consommation. « Elle a montré que cela a des conséquences sur notre santé au bout de quelques semaines », indique le docteur Vincent Valinducq dans « Bonjour ! La Matinale TF1 ».
Qu’est-ce qu’un produit ultra-transformé ?
C’est un produit brut auquel sont ajoutés des additifs, des exhausteurs de goût (du sel et du sucre notamment) et des conservateurs, mais également dont la texture a été modifiée. On en a tous dans nos placards, puisqu’il s’agit des céréales, des biscuits, des sodas, des nuggets, mais aussi des soupes préparées. Selon une étude publiée par Inca3 et l’Anses en 2017, ces produits ultra-transformés représentent entre 30% et 35% de notre apport calorique. Or, cette consommation a des conséquences directes sur notre organisme et notre santé. D’une part, elle fait grossir. Les chercheurs ont ainsi comparé deux groupes d’hommes. Le premier a mangé des produits non transformés, l’autre des produits ultra-transformés pendant trois semaines. La nouveauté ? L’apport calorique était le même. Résultat : les premiers ont perdu du poids, les autres ont pris près d’un kilo et demi, en 21 jours. Et principalement de la graisse. « Les conséquences sur la santé sont assez rapides
« , sensibilise le médecin. Cette surconsommation de produits ultra-transformés fait également grimper le taux de cholestérol et impacte certaines hormones impliquées dans la production de spermatozoïdes et de la testostérone.
Pour Romain Barres, directeur de recherche au CNRS qui a participé à l’étude : cette baisse s’explique par le fait que « des perturbateurs endocriniens aient été détectés dans le sang et dans le liquide séminal de ces participants, connus pour perturber le système reproducteur et la fertilité
« . Interrogé par France Info, il ajoute « cela demande donc d’être vigilant sur ce que peut avoir comme conséquences négatives l’ultra-transformation
« .
Comment limiter la consommation des produits ultra-transformés ?
Même si ces produits sont très appréciés des enfants et rendent service quand le temps manque pour véritablement cuisiner, il est toujours préférable de consommer du fait maison. « Il est important de regarder la composition des produits que vous achetez
« , ajoute le docteur Vincent Valinducq. Et d’ajouter : « s’il y a beaucoup d’additifs, attention, il s’agit d’un produit méga-transformé et ce n’est pas super pour la santé
« . Enfin, le médecin précise que le Nutri-score n’informe pas sur le niveau de transformation du produit, mais le degré nutritionnel. « Si vous cherchez une application qui vous aide à y voir un peu plus clair, vous pouvez utiliser Open Food Facts qui vous donne le degré de transformation ou l’application QuelProduit de l’UFC Que Choisir qui donne le nombre d’additifs
« .