• La quasi-totalité de l’Hexagone est concernée par un épisode caniculaire intense qui a débuté vendredi.
  • Actuellement, 84 départements sont placés en vigilance pour canicule jusqu’à mardi soir.
  • Seuls les départements allant de la pointe bretonne aux frontières belges sont relativement épargnés.

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La France face à une canicule d’une « ampleur inédite »

« Toute la Gaule est occupée par la #canicule… Toute ? Non ! Un village d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur » : c’est devenu un running gag sur les réseaux sociaux à chaque fois qu’une canicule touche la France. Certaines zones du territoire échappent encore à la chaleur étouffante qui surplombe la France. Tout comme ce week-end, sans surprise, c’est sur la pointe bretonne et dans les départements qui bordent la Manche ainsi qu’en bord de mer du Nord qu’il fait le moins chaud dans l’Hexagone en ce début de semaine.

Le thermomètre, sur l’île de Batz (Finistère), qui compte moins de 500 habitants, affichait ainsi 19,9 °C à l’heure du midi ce lundi 30 juin, d’après le site Meteociel (nouvelle fenêtre), qui s’appuie sur les relevés des 500 stations d’observations réparties sur l’ensemble du territoire. Des températures légèrement plus élevées ont été relevées dans les Côtes-d’Armor, à Ploumanach (20,8 °C) et sur l’Ile de Bréhat (22,7 °C), ainsi qu’en Seine-Maritime, notamment à Dieppe (22 °C), et dans le Pas-de-Calais, comme au Cap Gris-Nez. Des températures clémentes qui peuvent faire des jaloux.

Un climat océanique et tempéré qui fait barrière

Jusqu’à mardi en fin de journée, 84 départements (nouvelle fenêtre), où vivent près de 88 % des Français, sont en vigilance orange pour canicule. Partout, hormis de la pointe bretonne aux frontières belges, le thermomètre affichera plus de 34 °C, et ira souvent jusqu’à 38 °C. Une telle couverture géographique, « c’est du jamais-vu », a déclaré dimanche soir à l’AFP la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Le précédent record datait du 23 juillet 2019, avec 81 départements (dont un pour les orages). La Bretagne et les départements bordant la Manche bénéficient d’un climat océanique tempéré, avec une amplitude thermique plus faible que sur le reste du pays, d’où des températures (un peu) plus clémentes qu’ailleurs sur le territoire.

METEO-FRANCE

La cause de ce nouveau pic est un dôme de chaleur : un large et puissant anticyclone forme une sorte de couvercle qui bloque l’air en basses couches, empêchant l’entrée de perturbations tout en le réchauffant progressivement. Cet épisode caniculaire « intense » devrait atteindre son « paroxysme » en milieu de semaine, avec des pointes à 41 °C et « des minimales très élevées, comprises entre 20 °C et 24 °C, voire un peu plus très localement », selon Météo-France. Il s’agit de la 50ᵉ vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33ᵉ du XXI siècle. En cause, le changement climatique, qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules. La Bretagne n’y échappe pas : en 30 ans, la température annuelle a augmenté de plus 1,4 °C.  

Matthieu DELACHARLERY

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