Dans le sud-est de l’Espagne, les inondations meurtrières survenues dans la nuit de mardi 29 à mercredi 30 octobre ont semé le chaos, mettant à rude épreuve les services de secours.
Interrogés par TF1, des touristes français, pris au piège par la montée des eaux à Valence, racontent le cauchemar qu’ils ont vécu.

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L’Espagne frappée de plein fouet par des inondations meurtrières

Christine Zamareno n’en finit plus de tourner en rond, coincée avec 700 personnes dans un magasin d’Alfafar, dans la province de Valence. Peu avant 20 heures ce mardi, une annonce résonne : le parking étant inondé, les voitures doivent être remontées. « Mon mari est parti déplacer le véhicule. Je suis restée dans le magasin, et finalement tout a tourné au cauchemar », raconte la Française, rescapée de ces inondations historiques dans le sud-est de l’Espagne. « Vous partez en vacances, et vous ne pensez pas que ça peut partir en cacahuètes comme ça. Personne ne pense ça », déplore-t-elle, la gorge nouée, interrogée dans le reportage en tête de cet article. 

Christine perd alors contact avec son mari pendant plusieurs heures. « La voiture dérive, elle s’est sortie du parking, elle était sur la route. J’ai dit ‘bon là, il y a un petit problème' », raconte-t-il à son tour. « Elle s’était accrochée sur un panneau de signalisation, comme un stop, un truc comme ça. Donc, je suis monté sur le toit, j’ai attendu, frigorifié, avec les pieds dans l’eau. Il fallait que j’attende que ça passe », poursuit le touriste. Il a finalement attendu sept heures dans l’eau avant d’être secouru. Au fil de la nuit, des dizaines d’autres personnes, notamment des familles, affluent dans ce centre commercial. 

On a vu des gens demander à l’aide, coincés, enfermés dans leurs voitures

Léa Jamardo, rescapée française

À quelques centaines de mètres, deux autres Françaises sont réfugiées sur un pont, constatant une autoroute inondée, sur laquelle flottent des carcasses de voiture retournées, parfois même ensevelies. « On a vu des gens demander à l’aide, coincés, enfermés dans leurs voitures. Le courant était tellement fort qu’on était impuissants, nous, en haut du pont, on n’avait aucun moyen de les secourir. On a vu leurs voitures ensevelies sous la boue et sous l’eau », rapporte Léa Jamardo, interrogée dans le reportage de TF1 ci-dessus. 

Cette catastrophe naturelle, la pire en Espagne depuis les inondations qui avaient fait 300 morts en octobre 1973, a déjà coûté la vie à 95 personnes, dont l’immense majorité dans la seule région de Valence, de loin la plus durement frappée par cette tragédie. 


M.T | Reportage Esther Lefebvre et Kylian Prévost

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