Des employés travaillent sur un site de production d’hydrogène à Bouin, en Vendée, le 26 juin 2023.

Des gisements d’hydrogène naturel, ou natif, ont été détectés dans plusieurs régions en France, dont l’Aquitaine, les Pyrénées et la Lorraine, sans qu’il soit possible de savoir s’il y est exploitable aussi bien sur le plan technique qu’économique, a confirmé le ministère de l’économie et de l’industrie, lundi 30 juin.

« Des flux d’hydrogène natif ont été détectés en surface dans diverses régions françaises », déclare Bercy, en se basant sur un rapport de l’Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (Ifpen). « Le Bassin aquitain, le piémont pyrénéen et le bassin houiller lorrain apparaissent comme des zones à potentiel en France hexagonale », ajoute le ministère.

Jusqu’ici, la quasi-totalité de l’hydrogène utilisé dans le monde pour le raffinage des produits pétroliers est extraite du gaz naturel (ou méthane, dont la formule chimique est CH4) par l’industrie gazière ou pétrochimique selon un procédé qui émet beaucoup de CO2 dans l’atmosphère et contribue au réchauffement de la planète. On parle alors d’hydrogène gris.

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Etudes « peu nombreuses »

Tout un écosystème industriel concurrent tente avec difficulté de s’imposer à l’échelle mondiale pour produire de l’hydrogène dit « vert », sans émettre de CO2, en cassant la molécule d’eau (H2O) avec de l’électricité, selon un procédé d’électrolyse de l’eau.

Appelé « hydrogène blanc », l’hydrogène natif ou naturel est, lui, une troisième catégorie, présente naturellement dans le sous-sol à l’état gazeux. « En tant que source d’énergie prometteuse et souveraine, l’hydrogène natif présent dans le sous-sol de notre territoire pourrait devenir un atout majeur pour la souveraineté énergétique française », estime le ministère.

Néanmoins, « les études qui lui sont consacrées sont encore peu nombreuses et devront être complétées », avertit le document, qui juge « nécessaires » des forages d’exploration pour « estimer le potentiel réel des zones d’intérêt identifiées ». Ce gaz reste l’un des plus difficiles à capter, à transporter et à stocker car l’hydrogène est la plus petite et la plus volatile des molécules répertoriées dans le tableau périodique des éléments.

Le Monde avec AFP

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