• Le chef de la diplomatie iranienne a dénoncé vendredi les « intentions malveillantes » qu’il prête au patron de l’AIEA.
  • Rafael Grossi avait jugé nécessaire de visiter les sites nucléaires iraniens bombardés par les Etats-Unis.

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L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans le viseur de Téhéran. Le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a dénoncé vendredi les « intentions malveillantes » qu’il prête à Rafael Grossi. Ce dernier juge en effet nécessaire de visiter les sites nucléaires iraniens bombardés par les Etats-Unis. 

« L’insistance de Rafael Grossi à visiter les sites bombardés (…) n’a pas de sens et peut même cacher des intentions malveillantes », a écrit sur X Abbas Araghchi, qui reproche notamment au chef de l’AIEA de ne pas avoir condamné les frappes israéliennes et américaines contre des installations nucléaires.

Vers une suspension de la coopération avec l’AIEA

Le directeur général de l’AIEA a réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens afin de pouvoir établir ce qu’il est advenu du stock d’uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d’une bombe atomique dont dispose l’Iran. C’était sans compter le refus du Conseil des Gardiens : l’organe en charge d’examiner la législation en Iran a annoncé jeudi l’approbation d’un projet de loi en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA. Le texte doit encore être transmis à la présidence pour ratification finale.

Depuis le début de la guerre avec Israël, les responsables iraniens critiquent vivement l’AIEA pour ne pas avoir condamné les attaques de l’État hébreu et américaines contre les sites nucléaires de la république des mollahs. La diplomatie iranienne blâme en outre l’agence onusienne pour avoir adopté le 12 juin une résolution accusant l’Iran de non-respect de ses obligations nucléaires. Téhéran considère que cette décision a servi d' »excuses » aux États-Unis et à Israël pour lancer leurs attaques.

Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique – une ambition maintes fois démentie par Téhéran – Israël a lancé le 13 juin une campagne de bombardements qui a ciblé les installations nucléaires et militaires iraniennes et entraîné la mort de commandants militaires de haut rang ainsi que de scientifiques développant le programme nucléaire.

Dimanche, le président américain Donald Trump a envoyé ses bombardiers frapper le site souterrain d’enrichissement d’uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre). Le Pentagone affirme avoir « dévasté le programme nucléaire iranien » mais les experts soulignent qu’il est difficile à ce stade d’évaluer l’étendue des destructions, notamment dans les installations souterraines de Fordo, où se trouvent des milliers de machines utilisées pour enrichir l’uranium.

T.G.

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