• La Sécurité routière a annoncé le déploiement d’un programme « radars » très ambitieux.
  • Les nouvelles machines, boostées par l’intelligence artificielle, pourront détecter de nouvelles infractions.
  • De quoi laisser présager une pluie d’amendes sur les automobilistes pour les cinq prochaines années.

Selon les chiffres publiés par la Sécurité routière, 3.432 personnes sont décédées sur les routes de France métropolitaine et d’outre-mer en 2024. Un bilan d’autant plus inquiétant qu’il est en hausse par rapport à l’année précédente. Pour tenter de limiter le nombre d’accidents, et ainsi diminuer les pertes sur les routes, la Sécurité routière a annoncé le déploiement d’un programme « radars » sur les cinq prochaines années. Ici, l’objectif est clair : rendre les machines de contrôle plus performantes, en utilisant notamment l’intelligence artificielle. Comme l’a rapporté L’Argus, qui s’appuie sur les annexes budgétaires 2025, le gouvernement travaille sur « l’appropriation de techniques innovantes, comme l’extension de l’usage de l’intelligence artificielle, pour améliorer les performances du contrôle automatisé ». Mais à quoi faut-il s’attendre ?

Nouveaux radars : quelles sont les prochaines infractions contrôlées ?

À partir de 2026, et d’ici à 2030, la Sécurité routière veut augmenter le nombre de radars et les rendre plus performants avec l’intelligence artificielle. Grâce à cette dernière, les machines pourront notamment déceler des infractions qui n’ont jamais été repérées par les appareils classiques jusqu’à présent. C’est notamment le cas du non-port de la ceinture, des excès de vitesse – en mesurant la vitesse moyenne d’un véhicule sur de longues distances –, du téléphone au volant, de l’encombrement d’un carrefour ou encore de la circulation sur les voies de bus. « Les nouvelles fonctionnalités des radars s’orienteront inéluctablement vers les preuves vidéo filmant la voie publique, ainsi que la collecte de données techniques, parfois à caractère personnel », indique le Département du contrôle automatisé (DCA) dans un appel d’offre aux fabricants de radars, qui sont également invités à « proposer les évolutions réglementaires sous forme de rapports d’analyse, d’avant-projets de textes argumentés et d’études d’impact préliminaires ».

Nouveaux radars : qu’en est-il de la présence d’alcool chez les automobilistes

Les cabines grises, les radars de feu rouge et de passage à niveau vont donc continuer à être remplacés par les grosses tourelles codifiées ETT. D’ici 2028, leur nombre devrait augmenter à 1.700 sur l’ensemble des routes françaises. « Le radar urbain de deux fournisseurs est actuellement en cours de déploiement. Il subira des évolutions itératives, incrémentales et agiles dans les années qui viennent afin de couvrir de nouvelles fonctions », poursuit le DCA. Les nouveaux radars dotés de l’intelligence artificielle ne pourront toutefois pas détecter la présence d’alcool chez les conducteurs. Il s’agit pourtant de l’une des premières causes de mortalité sur les routes. « Il faut remettre les gendarmes sur la route parce qu’ils vont pouvoir traquer les comportements véritablement dangereux », a indiqué Pierre Chasseray, porte-parole de l’association 40 millions d’automobilistes, lors d’un reportage TF1.

Tanguy JAILLANT Pour TF1 INFO

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