Comme au printemps dernier, plusieurs « farfadets » sont apparus dans le ciel de la côte d’Azur ce week-end.
Ces traces rouges lumineuses, souvent invisibles à l’œil nu, peuvent être capturées en photo.
Ne durant pas plus d’une seconde, elles sont très difficiles à observer.

Ils sont presque impossibles à observer à l’œil nu, mais se révèlent derrière l’appareil d’un photographe. Plusieurs « farfadets » ont été remarqués dans le ciel de Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 novembre, comme le rapporte Nice-Matin . Ce phénomène se constitue de larges traces rouges lumineuses qui se forment dans le ciel en l’espace de quelques millisecondes, juste le temps de les capturer en image. De temps à autre, elles peuvent durer jusqu’à une seconde, ce qui permet alors de pouvoir en profiter sans avoir besoin d’un outil spécifique.

Un phénomène lié aux orages

Les « farfadets » font partie des phénomènes lumineux transitoires, un ensemble d’effets lumineux se produisant dans le ciel en lien avec la formation d’orages dans l’atmosphère. Cette fois-ci, l’épisode de la nuit de la Toussaint « était lié à de puissants orages très électriques survenus près des Baléares, en Espagne« , précise la page Facebook « Météo Côte d’Azur », qui recense les phénomènes spatiaux dans le sud-est de la France. Au printemps dernier, un autre épisode de « farfadets » avait déjà été observé dans le ciel du pays niçois, après des orages en Italie.

Concrètement, comment se forment ces « farfadets » à la couleur si particulière ? Aussi appelés red sprites, ceux-ci apparaissent au moment où les éclairs les plus puissants d’un orage se produisent. Lors de ces épisodes, la rencontre entre plusieurs charges électriques en altitude – certaines chargées négativement, d’autres chargées positivement – aboutit parfois à la création d’une décharge au-dessus du nuage orageux. Alors, les « farfadets » peuvent apparaître dans le ciel et prendre la couleur rouge à cause d’une molécule, le diazote N2, présente dans l’atmosphère à cette altitude.

L’apparition des red stripes n’a été découverte qu’en 1989. « Des chercheurs de l’université américaine du Minnesota les ont repérés en essayant une nouvelle caméra à haute résolution, racontait en 2022 Sébastien Célestin, physicien à l’Université d’Orléans, dans un article de Sciences et Avenir. Ils visaient une étoile et sur l’axe, il y avait un orage. » Depuis, de nombreux passionnés d’espace tentent de les capturer grâce à leur matériel amateur. Un défi pas toujours facile à réaliser, tant ce phénomène est difficile à saisir.


T.A.

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