Des voitures et des poubelles, ainsi qu’une agence de France Travail, ont été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche 16 juin à Cherbourg, dans le quartier d’où est originaire le jeune de 19 ans tué le 9 juin par une policière, a-t-on appris auprès de la préfecture.

« Dans la nuit du 15 juin 2024, entre minuit et 3 h 30, un groupe de plusieurs dizaines de personnes a provoqué des incendies localisés dans le quartier des Provinces », a précisé tôt dimanche matin dans un communiqué la préfecture, ajoutant que des tirs de mortiers avaient été dirigés contre les forces de l’ordre et les services de secours.

« Au cours de ces incidents, des dégradations importantes ont été commises contre une agence de France Travail. Une quinzaine de véhicules légers ont été incendiés », a poursuivi la même source.

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Trois blessés et deux interpellations

« Le bilan de ces événements fait état de trois blessés pour la police nationale et [de] deux interpellations », selon la préfecture, qui avait mis en place un centre opérationnel départemental (COD). Le préfet réprouve « avec la plus grande fermeté ces actes de violence et de vandalisme ».

Le soir du 9 juin, Sulivan, âgé de 19 ans, a reçu un tir mortel dans la poitrine alors qu’il tentait d’échapper à pied au contrôle routier du véhicule volé dans lequel il circulait en tant que passager. La policière qui a tiré a été mise en examen mardi pour homicide volontaire et placée sous contrôle judiciaire « strict » et n’a donc pas été incarcérée, selon le parquet.

Après une marche blanche mercredi, qui avait réuni environ 600 personnes, un rassemblement devant le tribunal judiciaire de Cherbourg a eu lieu samedi à l’appel de la famille de Sulivan pour réclamer le placement en détention provisoire de la fonctionnaire.

La nuit de lundi à mardi avait déjà été marquée par quelques scènes de « violences urbaines » à Cherbourg, avait annoncé la préfecture de la Manche sur X.

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Le Monde avec AFP

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