Les enquêteurs ukrainiens ont annoncé ce mercredi avoir arrêté un commandant d’unité de la brigade « Anne de Kiev ».
Cette brigade, en partie formée par la France, est secouée par des scandales depuis décembre 2024.
Elle fait en effet l’objet d’enquêtes du Bureau d’enquête ukrainien pour une affaire liée à des abus de pouvoir et à des désertions.

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Une brigade déjà dans l’œil du cyclone. La 155ᵉ brigade mécanisée des forces armées, baptisée « Anne de Kiev » et en partie formée par la France, est secouée par des scandales depuis décembre 2024. Les enquêteurs ukrainiens ont annoncé ce mercredi avoir arrêté un commandant d’unité de cette brigade. Le Bureau d’enquête ukrainien (SBI) a expliqué sur son site Internet avoir « arrêté le commandant d’une compagnie de la 155ᵉ brigade mécanisée qui a non seulement quitté le service mais a également incité ses hommes à le faire ». Selon le SBI, le prévenu a été arrêté à Rivné, dans l’ouest du pays, puis transféré à Kiev.

En outre, cet officier est accusé de n’avoir « pas respecté l’ordre de transférer la compagnie sous la subordination opérationnelle d’une autre unité à la fin de l’année dernière », selon le communiqué du SBI. Cette accusation fait écho à celles du journaliste ukrainien réputé Iouri Boutoussov qui avait affirmé mardi, sur Facebook, que le commandement militaire ukrainien avait envoyé les soldats concernés dans d’autres unités pour y « colmater les trous » en termes d’effectifs.

Des désertions

Iouri Boutoussov avait aussi assuré que la formation initiale de la brigade s’était déroulée dans un « chaos organisationnel complet » et que près de 1700 soldats avaient déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, dont 50 pendant leur formation en France. Un responsable de l’état-major de l’armée française avait reconnu lundi auprès de l’AFP « quelques dizaines » de désertions au cours de l’entraînement dans la brigade en France, un phénomène « marginal », selon lui.

« Anne de Kiev » fait l’objet d’investigations du SBI pour une affaire liée à des abus de pouvoir et à des désertions, avait affirmé sa porte-parole à l’AFP le 2 janvier. Dans le détail, 2300 des 4500 soldats qui composent la brigade « Anne de Kiev », du nom de l’épouse du roi de France Henri Ier, ont été formés sur le sol français et équipés de véhicules de transport VAB, de chars AMX-10 et de canons automoteurs Caesar, ainsi que de munitions et de missiles antiaériens et antichars. 


J.C avec AFP

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