• Mardi 1er juillet, Boualem Sansal a été condamné en appel à 5 ans de prison ferme par la justice algérienne.
  • Le bras de fer autour de l’écrivain français symbolise des relations au plus bas entre Paris et Alger.
  • Selon Dominique de Villepin, invité ce dimanche 6 juillet de LCI, seul un retour au dialogue permettra de sortir de l’ornière.

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Après un réchauffement, le ton remonte d’un cran entre Paris et Alger

Malgré la pression des autorités françaises, l’Algérie ne lâche pas de lest sur le cas Boualem Sansal. Et le sort de l’écrivain franco-algérien, condamné à cinq ans de prison ferme et qui n’a pas bénéficié de la grâce présidentielle, inquiète dans l’Hexagone. « La question de la libération de Boualem Sansal et du journaliste sportif Christophe Gleizes se pose de façon urgente », juge Dominique de Villepin, ce dimanche. « Qui peut le faire le mieux et le plus vite ? Le président de la République et le gouvernement français, un gouvernement uni qui ne parle pas à deux voix. On a besoin d’unité, la confusion se paye cher », martèle sur LCI l’ancien ministre, qui a récemment lancé son mouvement politique, La France humaniste.

L’ex-chef du gouvernement Chirac estime que la « méthode dure ne marchera pas » avec le pays du président Abdelmadjid Tebboune. « Nous avons eu faux. Il n’y a pas de méthode dure qui puisse marcher dans une relation comme celle entre la France et l’Algérie, compte tenu de notre histoire, des blessures qui ont marqué l’Histoire de part et d’autre », estime-t-il. Selon lui, « imaginer que déclarer la guerre à l’Algérie peut précipiter le retour de Boualem Sansal, c’est mal connaître son histoire. C’est exactement l’effet contraire que cela produit ». De ce fait, « il y a un certain nombre de gestes qu’il faut faire pour obtenir de renouer avec l’Algérie », explique Dominique de Villepin, qui martèle qu’il y a « urgence ». « Il ne s’agit pas de se coucher » mais « nous avons beaucoup de dossiers contentieux très douloureux qu’il faut rouvrir », conclut-il.

La présidence algérienne a annoncé vendredi que les personnes « définitivement condamnées », notamment pour atteinte à l’unité territoriale, ce pourquoi Boualem Sansal a été condamné, seraient exclues d’une grâce présidentielle. Toutefois, une grâce individuelle pour raison humanitaire est encore possible, le président Tebboune disposant d’un pouvoir discrétionnaire en dehors de la fête nationale ou des fêtes religieuses, soulignent des sources diplomatiques.

M.G

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