L’agence de notation Moody’s a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi la dégradation de la note souveraine de la France à Aa3.
Une conséquence de la situation politique provoquée par la censure du gouvernement Barnier.

« Enfin, les ennuis commencent », s’était amusé François Bayrou après l’officialisation de sa nomination à Matignon . Une première mauvaise nouvelle n’a pas tardé à tomber : l’agence de notation Moody’s a annoncé dégrader la note souveraine de la France d’un cran dans la nuit de vendredi à samedi.

Cette décision « reflète notre opinion selon laquelle les finances publiques du pays seront considérablement affaiblies au cours des prochaines années », en raison d’une « fragmentation politique plus susceptible d’empêcher une consolidation budgétaire significative », indique l’agence.

Armand « prend acte »

La note souveraine de la France s’établit désormais à Aa3 avec perspective stable. Fin octobre déjà, Moody’s avait assorti la précédente note Aa2 d’une perspective négative , et avait émis une note le jour-même de la censure du précédent Premier ministre Michel Barnier , le 4 décembre, pour signaler que cet événement était « négatif » pour la note française.

Le ministre de l’Economie et des Finances démissionnaire, Antoine Armand, a aussitôt « pris acte » de cette décision. « L’agence Moody’s a annoncé le changement de la note de la France (…) en mettant en avant les récents développements parlementaires et l’incertitude actuelle qui en découle sur l’amélioration de nos finances publiques. J’en prends acte », écrit le ministre dans un communiqué.  « La nomination (de) François Bayrou et la volonté réaffirmée de réduire le déficit y apportent une réponse explicite », ajoute-t-il. 

Dans son bref discours de passation de pouvoir vendredi après-midi, François Bayrou a en effet vigoureusement insisté sur la nécessité de réduire le déficit public et la dette du pays, rappelant avoir conduit par le passé « des campagnes présidentielles sur ce thème ».


T.M avec AFP

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