Paavo Järvi et Arvo Pärt, lors du Pärnu Music Festival, à Pärnu (Estonie), en août 2018.

A la différence d’autres compositeurs de sa génération, tels que la Tatare Sofia Gubaidulina (décédée le 13 mars à l’âge de 93 ans) ou l’Ukrainien Valentin Silvestrov, qui ont été mis à l’index par les censeurs de l’ex-Union soviétique pour avoir cédé aux sirènes de l’avant-garde occidentale, l’Estonien Arvo Pärt n’a pas attendu la levée du rideau de fer pour conquérir un large public, au-delà des cénacles de musique contemporaine. Dès le début des années 1980, après son exil à Vienne, il est en effet devenu une star planétaire, au rayonnement bien supérieur à celui des grands noms de la musique minimaliste (Steve Reich, Philip Glass) desquels son style d’une extrême simplicité pouvait le rapprocher.

Publiés à l’occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire (le 11 septembre) de celui qui est arrivé, en 2024, au deuxième rang (derrière John Williams, célèbre pour ses musiques de film) des compositeurs vivants les plus joués au monde, deux albums très différents invitent à la rétrospective. Leur seul point commun se trouve dans l’ancrage éminemment estonien des deux productions : lieux d’enregistrement et nationalité des interprètes qui en sont à l’origine.

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