Photo d’illustration.

La bataille gagnée en justice sur le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) au sein du groupe médias Infopro Digital pourrait-elle faire des émules dans d’autres rédactions ? Deux filiales du plus grand groupe français de presse professionnelle ont été condamnées, mardi 15 juillet, par le tribunal judiciaire de Créteil, à « suspendre l’utilisation des outils informatiques d’intelligence artificielle », selon plusieurs documents que Le Monde a pu consulter. Il s’agit du Groupe Moniteur (La Gazette des communes), et du Groupe Industrie Services Info, GISI (L’Usine nouvelle, Libre service actualités [LSA], L’Argus de l’assurance, etc.).

Les comités sociaux et économiques (CSE) des deux filiales, qui totalisent environ 200 journalistes, demandaient l’ouverture d’une période d’information-consultation à leurs directions respectives depuis l’automne 2024. En vain. La justice vient de leur donner gain de cause.

L’utilisation de l’IA DIGI – implanté dans l’intranet, l’outil interne permet principalement la transcription d’enregistrement audio, mais aussi une aide à l’écriture journalistique – doit être mise sur pause « jusqu’à l’achèvement » d’un processus d’information-consultation des CSE du Groupe Moniteur et de celui de GISI, selon la décision de justice. « Il n’est pas sérieusement contestable que l’intelligence artificielle est une technologie nouvelle dont le déploiement dans le secteur de la presse est susceptible d’affecter les conditions de travail de ses salariés », peut-on lire dans l’ordonnance de référé.

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