Disney arrive à ses fins. Alors que les abonnés de Canal+ n’ont plus, depuis le 1er janvier, accès aux films de Disney ni à la plateforme Disney+, il a réussi à s’imposer comme il le souhaitait dans l’écosystème du cinéma hexagonal. Les organisations du cinéma français – représentées par le Bureau de liaison des industries cinématographiques, le Bureau de liaison des organisations du cinéma et la Société civile des auteurs réalisateurs et producteurs – et Disney+ ont annoncé, mercredi 29 janvier, un accord de financement et de diffusion des films produits et distribués par Disney.

Un pas en avant énorme pour le groupe américain, également premier distributeur de films en salles en 2024 en France, puisque les abonnés à Disney+ pourront visionner ces films neuf mois après leur sortie en salles dans l’Hexagone, et non plus dix-sept mois comme aujourd’hui. Dès le 25 avril, Deadpool & Wolverine, sorti en juillet 2024, sera ainsi accessible sur la plateforme.

Dans cet accord triennal, Disney+ s’engage en contrepartie « à investir 25 % de son chiffre d’affaires net annuel généré en France » – pour un montant total de 115 millions d’euros sur trois ans – pour acheter et préacheter des films et des œuvres audiovisuelles, européennes et françaises. La plateforme Disney + promet de financer « un minimum de 70 films » sur cette période, « en assurant une diversité de genres et de budgets ». Il s’agit d’une avancée importante puisque avant cet accord, Disney+ ne consacrait que 4 % de son chiffre d’affaires au cinéma, et 16 % à l’audiovisuel.

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Disney, qui, en 2022, avait refusé de signer les derniers accords concernant la chronologie des médias – l’ordre selon lequel les films déjà diffusés en salles de cinéma sont ensuite programmés sur les chaînes payantes, en clair puis sur les plateformes de streaming – va donc parapher la dernière mouture du texte proposée depuis mardi. Pour Hélène Etzi, présidente de The Walt Disney Company France, « cet accord marque une étape importante pour les spectateurs français ».

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