Le ministère de l’Intérieur a engagé une procédure en vue de la dissolution de trois groupes de supporters de football, de Saint-Étienne et du Paris FC.
D’autres procédures sont en cours d’instruction concernant d’autres clubs en France.
Ils sont, selon le gouvernement, « responsables des incidents parmi les plus graves et les plus violents constatés ». Trois groupes de supporters de football font l’objet d’une procédure en vue de leur dissolution.
Les Magic Fans et les Green Angels, groupes de supporters des Verts (L1), et la Légion X, qui soutient le PFC (L2), sont dans le viseur du ministère de l’Intérieur. D’autres procédures sont en cours d’instruction concernant d’autres clubs en France, précise le texte. « Un groupe lyonnais est engagé dans une procédure aussi. Des dossiers de groupes du PSG et de l’OM sont aussi sur la table », a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Envahissement de terrain, dégradations…
Selon l’Intérieur, les Green Angels de Saint-Étienne se sont rendus coupables de dix « faits de violence grave« , notamment lors d’un match contre Auxerre (1-1) en mai 2022, marqué par l’envahissement du terrain, de nombreuses dégradations et une prise à partie de forces de l’ordre, qui a fait 20 blessés parmi les policiers et gendarmes. Six membres des Green Angels ont été condamnés pour ces faits à des peines de prison avec sursis et des interdictions de stade.
Les Magic Fans, eux, sont responsables de « 13 faits de violence grave entre 2020 et 2024« , dont l’attaque du convoi de supporters lillois en septembre dernier ou celui de fans montpelliérains deux mois plus tard, rappelle la même source. Le communiqué du ministère de l’Intérieur est publié le jour même où plusieurs milliers de personnes défilaient à Saint-Etienne, avant un match de Ligue 1 en soirée contre le PSG, pour s’opposer à ces menaces de dissolution.
En ce qui concerne Légion X, un groupe de supporters parisiens, Beauvau rappelle une attaque à l’arme blanche à Paris, le 1er novembre 2024, contre des membres d’un autre groupe, qui a fait quatre blessés, « dont deux très grièvement« . Six membres de Légion X avaient été interpellés, dont leur leader, et l’un d’eux avait été placé en détention provisoire.
Selon le ministère de l’Intérieur, 64 rencontres de football professionnel « ont été émaillées d’incidents graves » depuis le début de la saison et 627 interpellations ont dû être réalisées en marge de ces matches, soit une hausse de 41% par rapport à la saison dernière (718 au total).