Eleveur attrapant l’un de ses chevaux en Mongolie-Intérieure, en Chine, en juillet 2019.

Depuis leur domestication, les chevaux ont contribué à toutes les révolutions des sociétés humaines : ils accompagnaient leurs cavaliers dans la conquête de nouveaux espaces, dans les batailles militaires, dans les travaux agricoles et, plus récemment, dans les loisirs. Une nouvelle étude, publiée dans Science le 28 août, montre que, loin d’être le résultat aléatoire de l’évolution, la génétique du cheval, qui l’a rendu si populaire, découle d’une sélection opérée par l’humain lui-même.

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Les chercheurs, issus de laboratoires français, chinois et suisses, ont analysé plus de 260 variants génétiques associés à des caractéristiques visibles à l’œil nu sur les animaux, comme la couleur de la robe, l’allure ou la vitesse. Ils ont comparé les génomes de 71 animaux issus de races modernes et anciennes, dont l’ADN avait été séquencé pour retracer l’histoire des mutations et en identifier certaines qui auraient pu être sujettes à une sélection humaine délibérée.

L’étude détaille l’implication du gène GSDMC, déjà connu pour être lié à la sélection mais dont les chercheurs n’avaient pas encore compris le rôle exact : « Ce qui est montré ici, c’est qu’en modifiant ce gène chez les souris on voit qu’elles ont une anatomie dorsale très différente, plus plate. Transposé au cheval, cela pourrait correspondre à un dos plus propice à accueillir un postérieur humain », développe Ludovic Orlando, paléogénéticien à l’université de Toulouse et coauteur de l’étude. Ce trait morphologique, associé à la coordination motrice, qui en fait une meilleure monture, aurait été sélectionné il y a 4 750 ans.

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