Un an jour pour jour après l’attaque sanglante du fourgon transportant Mohamed Amra, une plaque commémorative a été dévoilée ce mercredi au péage d’Incarville (Eure).
Au cours de cet assaut, le trafiquant de drogue s’était évadé, avant d’être arrêté neuf mois plus tard en Roumanie.
Le JT de TF1 a retracé les étapes de cette fuite avec des images exclusives.

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Mohamed Amra arrêté après 9 mois de cavale

Nous sommes le 7 février 2025, il est 1h du matin. Mohamed Amra, le fugitif le plus recherché de France, vient de franchir la frontière hongroise pour entrer en Roumanie. Comme on peut le voir sur les images exclusives de sa cavale, dans le reportage en tête de cet article, il s’est arrêté avec un complice de nationalité albanaise dans une station essence. Mohamed Amra utilise une fausse carte d’identité. Il a usurpé le nom d’un homme habitant à Lyon. Les policiers roumains, qui pensent l’avoir reconnu, contactent les enquêteurs français. S’agit-il bien de leur homme ? 

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Il y a 200 millions de communications téléphoniques qui ont été interceptées ou qui sont stockées

Laure Beccuau, procureure de la république de Paris

Après huit mois de traque, Mohamed Amra est enfin localisé à bord d’une voiture. « Quand ils ont été sûrs de la localisation de Mohamed Amra, ils ont décidé des opérations d’interpellation. Mais on savait d’ores et déjà qu’il y avait un certain nombre de ceux qui étaient suspectés d’être ses complices, qui s’étaient réfugiés dans d’autres pays. Il y a 200 millions de communications téléphoniques qui ont été interceptées ou qui sont stockées », souligne Laure Beccuau, la procureure de la République de Paris. 

Près de 5.000 policiers roumains traquent Mohamed Amra dans tout le pays. Et ils vont remonter sa trace grâce à une autre image (ci-dessous). Nous sommes le 5 février 2025, il est 20h50. On y retrouve son complice présumé albanais, deux jours avant l’arrivée du fugitif. Il négocie avec un agent immobilier la location d’un appartement à Bucarest et règle trois mois de loyer en avance. 

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Pendant toute sa cavale, Mohamed Amra a pu compter sur toute une organisation. Au total, 38 personnes ont été interpellées et mises en examen. À ce stade, toutes sont présumées innocentes. Et l’enquête n’est pas terminée. « Sur la suite, les auditions, les poursuites d’exploitation des téléphones qu’on a saisis dans les perquisitions, si ça nous donne d’autres perspectives d’interpellations ou de mises en cause ou de suspicions à l’égard de tel ou tel, il y aura d’autres interpellations », précise Laure Beccuau. 

Mohamed Amra, sourire provocateur aux lèvres, a tenté de soudoyer les policiers roumains, leur proposant 2 millions d’euros pour le laisser partir. Les juges français pourraient désormais organiser des confrontations entre ses différents complices pour tenter de savoir quel a été le rôle de chacun.

V. F | Reportage : Maurine BAJAC, Paul COZIGHIAN et Alexandre TOCNY

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