Donald Trump poursuit ses tentatives pour faire aboutir au plus vite son plan de paix dans la bande de Gaza. Le président américain a mis la pression, samedi 4 octobre, sur le Hamas en présentant une nouvelle mesure à laquelle le mouvement islamiste palestinien est sommé de répondre rapidement.
« Après négociations, Israël a accepté la ligne de retrait initiale que nous avons montrée au Hamas », a-t-il écrit dans un message sur son réseau Truth Social, accompagné d’une carte montrant une ligne jaune à l’intérieur de la bande de Gaza, tracée à une distance de 1,5 km à 3,5 km des frontières du territoire palestinien.
« Quand le Hamas confirmera [qu’il accepte cette ligne], le cessez-le-feu entrera immédiatement en vigueur et l’échange des otages et des prisonniers commencera, et nous créerons les conditions pour la prochaine phase de retrait », a-t-il précisé.
Donald Trump avait demandé, vendredi, à Israël d’« arrêter immédiatement les bombardements à Gaza » pour permettre la libération des otages, après le communiqué du Hamas annonçant qu’il acceptait son plan. Un appel qui n’a pas été suivi d’effets dans l’immédiat puisque l’armée israélienne a annoncé, samedi, poursuivre ses opérations dans l’enclave. La défense civile du territoire palestinien, opérant sous l’autorité du Hamas, a fait état d’au moins 57 morts dans des frappes israéliennes depuis samedi à l’aube.
« Je ne tolérerai aucun retard »
« Le Hamas doit agir rapidement, sans quoi toutes les options seront envisageables. Je ne tolérerai aucun retard », avait affirmé Donald Trump sur Truth Social samedi matin, excluant également « tout résultat dans lequel Gaza représenterait encore une menace » pour Israël. « Faisons-le rapidement », avait-il insisté, en référence à la mise en œuvre de son plan qui prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les soixante-douze heures des otages, le retrait par étapes de l’armée israélienne de la bande de Gaza, le désarmement du Hamas et l’exil de ses combattants.
« Nous sommes proches » d’un accord pour une cessation durable des hostilités à Gaza, a affirmé, samedi, le président américain dans un entretien au site Axios, précisant qu’il s’efforcerait de le faire aboutir dans les prochains jours. Il a rendu hommage au rôle joué par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, expliquant qu’il avait été « très utile » pour convaincre le Hamas de libérer les otages.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a dit espérer, dans un discours télévisé samedi soir, que tous les otages retenus dans l’enclave seraient ramenés chez eux dans « les prochains jours ».
Pourparlers au Caire
Des négociateurs israéliens et du Hamas sont attendus, dimanche, au Caire pour des discussions indirectes sur le plan Trump. L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, se rendent également en Egypte pour ces pourparlers.
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Le plan américain prévoit la mise en place d’une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par le président républicain et le déploiement d’une force internationale. Il exclut tout rôle du Hamas « dans la gouvernance de Gaza ». Mais, dans sa réponse vendredi au plan Trump, le mouvement palestinien a affirmé qu’il entendait participer aux discussions sur l’avenir du territoire.
Et l’organisation islamique n’a pas mentionné la question de son propre désarmement. « Cela se produira soit diplomatiquement par le plan de Trump, soit militairement par nous », a martelé M. Nétanyahou dans son allocution.