Le président Donald Trump lors d’un sommet des dirigeants mondiaux sur la fin de la guerre à Gaza, à Charm El-Cheikh (Egypte), le 13 octobre 2025.

« Il a fallu 3 000 ans pour en arriver à cet instant, vous imaginez ? » Tel un athlète faisant un tour d’honneur pour saluer la foule avant même la fin de l’épreuve, Donald Trump s’est repu d’applaudissements, lundi 13 octobre. De Jérusalem à Charm El-Cheikh, le président américain avait des motifs légitimes de réjouissance. La libération en ce jour des 20 derniers otages vivants aux mains du Hamas dans la bande de Gaza représente un succès encore inimaginable il y a peu. Seul lui pouvait l’obtenir. Mais certainement pas sans aide.

Ce succès conforte une approche non normée de la diplomatie. Pour Donald Trump, tout est une affaire de relations personnelles et de rapport de force. L’histoire est un encombrement. A aucun moment, Donald Trump n’a prétendu mettre les Israéliens et les Palestiniens sur un pied d’égalité dans le conflit, puisqu’ils ne le sont pas et que cette méthode a échoué depuis des décennies. Il a pris le parti d’ignorer les droits politiques des Palestiniens, comme dans son plan de paix en 2020, en choisissant de se focaliser sur un objectif immédiat – la libération des otages – et des considérations économiques. Le magnat voit les pays du Golfe comme un coffre-fort inépuisable. Il leur promet, avec leur argent et l’appui américain, une « aube nouvelle » pour le Moyen-Orient et la « paix éternelle ».

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