A la veille de la rencontre en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, les Européens craignent que le président des Etats-Unis soit le nouveau Neville Chamberlain – le premier ministre britannique qui abandonna (avec le Français Paul Daladier) la Tchécoslovaquie à Hitler à la conférence Munich, en 1938. Le locataire de la Maison Blanche, lui, se rêve en futur lauréat du prix Nobel de la Paix. « Ils ne me [le] décerneront jamais, avait-il déclaré, en février, lors d’une rencontre avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dans le bureau Ovale. C’est dommage. Je le mérite mais ils ne me le décerneront jamais. » Des propos qu’il ne cesse de répéter.
Depuis son premier mandat, Donald Trump se décrit comme un homme de paix. Dans une Amérique saignée par la guerre en Afghanistan et en Irak, il avait insisté sur le fait d’être le premier président à ne pas avoir déployé de soldats américains dans un conflit hors des Etats-Unis depuis Jimmy Carter – ce qui était exact. Depuis janvier et son retour à la Maison Blanche, il répète que la guerre en Ukraine, qualifiée de « guerre de Biden », son prédécesseur, et l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël, n’auraient jamais eu lieu s’il avait été président. Le second mandat est celui d’une campagne en faveur du prix Nobel.
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