
Des piques, une dose de flatterie et un soupçon d’outrance. Le cocktail Trump a été servi, lundi 25 août à la Maison Blanche, au nouveau président sud-coréen, Lee Jae-myung. Elu en juin, M. Lee effectue sa première visite aux Etats-Unis et a su jouer d’un humour teinté de flagornerie pour charmer son hôte. Des entretiens axés sur les questions sécuritaires et commerciales, il ressort le souhait du dirigeant américain de rencontrer « si possible cette année » le leader nord-coréen, Kim Jong-un, et la confirmation de la solidité de l’alliance bilatérale. « Il y a eu des progrès significatifs », en particulier « pour la paix et la dénucléarisation de la péninsule coréenne », a salué, depuis Séoul, le premier ministre sud-coréen, Kim Min-seok.
La rencontre ponctuée d’un déjeuner était attendue avec une certaine appréhension par la partie sud-coréenne. Avant l’arrivée de M. Lee, M. Trump avait lancé sur les réseaux sociaux : « Que se passe-t-il en Corée du Sud ? Il semble y avoir une purge ou une révolution. On ne peut pas avoir ça et faire du business là. » Le président américain faisait semble-t-il référence aux enquêtes ciblant Yoon Suk Yeol, le prédécesseur conservateur de M. Lee, destitué pour sa déclaration avortée de loi martiale de décembre 2024. Dans ce cadre, des perquisitions ont été menées dans des églises évangéliques et dans les locaux occupés par les soldats sud-coréens sur des bases militaires américaines. Le point a été clarifié pendant l’entretien avec M. Lee et Donald Trump a reconnu une « incompréhension ».
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