Quelques heures avant l’ultimatum qu’il s’était lui-même fixé, Donald Trump a signé, jeudi 31 juillet dans la soirée, un décret infligeant des droits de douane prétendument réciproques à quelque soixante-neuf entités sur la planète. Ceux-ci sont censés entrer en vigueur non pas le 1er août mais le 7 août à minuit. Le président républicain avait pourtant proclamé le contraire sur son réseau Truth Social, la veille : « La date limite du 1er août est la date limite du 1er août – elle reste solide et elle ne sera pas prolongée. Un grand jour pour l’Amérique !!! ». Ces taux amendent ceux qui avaient été annoncés le 2 avril avant d’être suspendus quatre mois en raison de la déroute que l’annonce avait provoquée sur les marchés financiers.
Dans le haut de l’échelle, la Syrie est taxée à 41 %, la Birmanie et le Laos à 40 %, la Serbie et l’Irak à 35 %. Après l’échec des négociations bilatérales, la Suisse est aussi punie, taxée à 39 %. Elle fait partie des rares pays à voir sa situation se dégrader par rapport au 1er avril où elle n’avait eu droit qu’à un taux de 31 %. Elle se rapproche ainsi du Brésil, taxé à 50 % en raison de l’opposition politique entre les équipes Trump d’une part et celles du président Lula et de la justice brésilienne, qui poursuit l’ancien président d’extrême droite, Jair Bolsonaro, pour tentative de coup d’Etat.
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