Le président américain, Donald Trump, à la Maison blanche, à Washington, le 2 septembre 2025.

En début de journée, mardi 2 septembre, Donald Trump avait pris l’engagement, sur sa plateforme Truth Social, de « régler le problème de la criminalité en vitesse » à Chicago (Illinois), « comme [il l’avait] fait à Washington ».

« Nous allons intervenir », a-t-il affirmé plus tard alors que des journalistes l’interrogeaient dans le bureau Ovale sur la possibilité d’un déploiement de la garde nationale dans la ville. S’il n’a pas précisé de date, le président américain a déclaré qu’il s’agissait d’une « obligation » pour lui de mener une telle opération.

Rivalisant de qualificatifs, il juge la troisième ville la plus importante des Etats-Unis comme un « Trou à rats », la « CAPITALE MONDIALE DU MEURTRE » ou encore la « ville la plus dangereuse au monde, de loin » pour justifier l’envoi prochain de militaires réservistes de la garde nationale.

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« Prêt à combattre en justice »

Le gouverneur de l’Illinois, J. B. Pritzker, a condamné une telle déclaration affirmant que « Chicago ne veut pas de troupes dans ses rues ». Il s’est dit « prêt à combattre en justice » tout déploiement militaire et à appeler ses habitants à faire entendre leurs voix pacifiquement.

« Rien de tout ça n’a pour objectif de lutter contre la criminalité ou de rendre Chicago plus sûre. Rien, a attaqué le gouverneur au cours d’une conférence de presse. Pour Trump, il s’agit de tester son pouvoir et de créer du spectacle politique pour dissimuler sa corruption. »

« Il n’y a aucune urgence qui justifie le déploiement de militaires », a-t-il insisté, en soulignant que les meurtres ont plongé de près de 50 % au cours des quatre dernières années.

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Le maire de la mégalopole du nord, Brandon Johnson, s’est fait l’écho de ce sentiment : « Nous ne voulons pas, ni n’avons besoin d’occupation militaire ».

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« Nous allons mener ce combat à travers toute l’Amérique, mais nous devons d’abord nous défendre chez nous », avait-il lancé, lundi, au cours d’une manifestation, après avoir pris un arrêté visant à limiter l’autorité d’éventuelles forces de l’ordre fédérales dans sa ville.

Donald Trump « fabrique des crises »

Pour justifier l’envoi de forces fédérales dans des Etats démocrates, Donald Trump « fabrique des crises », accusent J. B. Pritzker et le gouverneur du Maryland, Wes Moore.

Depuis la mi-août, le président américain a imposé le déploiement de troupes fédérales dans Washington. Des soldats armés et équipés de véhicules blindés patrouillent dans les rues ou dans le métro de la capitale fédérale, en particulier près des institutions et monuments nationaux. Washington « est maintenant un endroit sûr », a affirmé Donald Trump, mardi. Il menace également d’envoyer des policiers fédéraux et des militaires dans d’autres grandes villes démocrates comme New York, Baltimore ou Boston.

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Pour M. Pritzker, qui a déjà traité le président américain de « dictateur », il s’agit aussi de chercher, par la multiplication de ce type d’intervention, à remettre en cause la tenue en novembre 2026 des élections législatives de mi-mandat.

Le déploiement de réservistes de la garde nationale pour assurer le maintien de l’ordre à Los Angeles, après des manifestations localisées et sporadiques, en juin, contre la politique migratoire répressive de Donald Trump, a été jugé illégal, mardi, par un juge fédéral. Cette décision n’entrera en vigueur qu’à partir du 12 septembre, ce qui laisse à la Cour suprême, à majorité conservatrice, le temps de se prononcer sur le dossier.

L’envoi de plusieurs milliers de troupes, garde nationale et marines, dans la ville californienne sans l’accord du gouverneur démocrate de l’Etat, Gavin Newsom, constituait une première aux Etats-Unis depuis 1965.

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Le Monde avec AP et AFP

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