Le président américain Donald Trump et le président de la Réserve fédérale Jerome Powell s’entretiennent lors d’une visite du bâtiment du Conseil de la Réserve fédérale, à Washington, DC, Etats-Unis, le 24 juillet 2025.

Donald Trump, mécontent des décisions de la banque centrale (Fed) et du coût de la rénovation de son siège, a menacé, mardi 12 août, d’autoriser une « action en justice majeure » contre le président de l’institution Jerome Powell.

« J’envisage d’autoriser une action en justice majeure contre Powell en raison du travail horrible et manifestement incompétent qu’il a accompli dans la gestion » du chantier de rénovation de la Fed à Washington, a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social.

M. Trump met depuis des semaines en scène son impatience grandissante à l’égard de l’institution monétaire. Il traite d’« abruti » le président de la Fed – qu’il avait lui-même nommé à ce poste pendant son premier mandat –, appelle les autres banquiers centraux à le renverser, fait régulièrement mine de vouloir l’éjecter, et s’est même fendu fin juillet d’une visite surprise du chantier de rénovation du siège de l’institution à Washington, qu’il juge trop coûteux.

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L’épisode a donné lieu à une scène largement diffusée dans les médias : M. Trump et M. Powell côte à côte, avec des casques de chantier. M. Powell fait non de la tête et chausse ses lunettes quand le chef de l’Etat lit un papier selon lequel les coûts des travaux ont grimpé à 3,1 milliards de dollars. Il corrige dans la foulée le président, alors que la Fed estime la facture à 2,5 milliards de dollars.

Dans son message mardi, le président américain déplore une nouvelle fois un coût de « trois milliards de dollars pour un chantier qui aurait dû en coûter 50 millions », selon lui. Il répète aussi que M. Powell « doit MAINTENANT baisser les taux d’intérêt ».

M. Powell – une voix parmi douze au sein du comité des taux de la Fed – est censé présider l’institution jusqu’en mai 2026, mais il peut y rester comme gouverneur plus longtemps, jusqu’en janvier 2028. Or, M. Trump convoite son siège pour y placer une personne plus proche de ses vues. Le président américain est déjà sur le point de placer un de ses principaux conseillers économiques, Stephen Miran, au sein de la Fed, après la démission d’une gouverneure.

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Le Monde avec AFP

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