La Kényane Emmaculate Anyango, qui avait signé en janvier la deuxième meilleure performance mondiale sur 10 km, a été suspendue six ans pour dopage, a annoncé vendredi 22 novembre l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU).
L’athlète de 24 ans a été contrôlée positive à la testostérone et l’érythropoïétine (EPO) à quatre reprises entre février et juin 2024, détaille l’AIU dans un communiqué. Interrogée en septembre, elle avait alors contesté toute prise délibérée de produits dopants, tout en se remémorant l’injection d’un traitement inconnu dans plusieurs hôpitaux après s’être évanouie. Une défense qui n’avait pas convaincu l’AIU, qui l’avait suspendue provisoirement en octobre.
« L’AIU a suspendu Emmaculate Anyango pour six ans à partir du 26 septembre 2024 pour présence et utilisation de substance interdites. Ses résultats sont annulés à partir du 3 février 2024 », date de son premier contrôle positif, est-il écrit dans le communiqué publié ce vendredi.
Cette sanction rétroactive lui permet néanmoins de conserver son temps réalisé en janvier lors du 10 km de Valence, quand elle était devenue la deuxième athlète féminine à passer sous la barre des 29 minutes (28’’57). Dans la même course, sa compatriote Agnes Jebet Ngetich l’avait emporté et avait pulvérisé le record du monde de la discipline (28’’46).
Le Kénya et ses athlètes spécialisés dans les courses d’endurance sont à l’origine de très nombreux cas de dopage ces dernières années, et particulièrement ces derniers mois, avec des contrôles en hausse. L’AIU, organisme indépendant chargé notamment des tests et enquêtes depuis 2017, a dénoncé en avril 2023 un dopage à grande échelle dans le pays.