• Le ministère de l’Intérieur demande aux préfets de s’opposer à la pose de drapeaux palestiniens sur des mairies et autres édifices publics lundi 22 septembre.
  • La consigne a été donnée dans un télégramme.
  • « Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements », indique la place Beauvau.

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La France va reconnaître l’État de Palestine

Dans un télégramme envoyé jeudi 18 septembre, le ministère de l’Intérieur demande aux préfets de s’opposer à la pose de drapeaux palestiniens sur des mairies et autres édifices publics le lundi 22 septembre, jour de la reconnaissance d’un État de Palestine par la France. 

« Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements », indique la place Beauvau. « Un tel pavoisement constitue une prise de parti dans un conflit international alors que la conduite de la politique internationale de la France relève de la compétence exclusive de l’État », fait valoir le ministère dans ce télégramme. La note de l’Intérieur insiste également sur « les risques d’importation sur le territoire national d’un conflit international en cours » ainsi que « sur les troubles graves à l’ordre public identifiés localement ».

Des précédents à Gennevilliers et Besançon

Aussi, le ministère demande aux préfets de faire cesser ces pavoisements et, en cas de refus ou de non-exécution, « de déférer à la juridiction administrative » la décision des maires qui décideraient de pavoiser aux couleurs palestiniennes leur hôtel de ville.

Tout a commencé par un tweet du patron du Parti socialiste dimanche en fin d’après-midi. « Le 22 septembre, quand la France reconnaîtra enfin l’État palestinien, faisons flotter le drapeau palestinien sur nos mairies », a écrit Olivier Faure sur le réseau social X. Emmanuel Macron co-présidera avec le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, le 22 septembre au siège de l’ONU à New York, une conférence sur la « solution à deux États » au cours de laquelle Paris doit formaliser, de même que plusieurs autres pays, sa reconnaissance de l’État palestinien. Cette date correspond aussi cette année à Roch Hachana, le Nouvel an juif.

Ces derniers mois, des tribunaux avaient notamment ordonné aux mairies de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Mitry-Mory (Seine-et-Marne) ou Besançon (Doubs) de retirer des drapeaux palestiniens hissés sur ou devant leur hôtel de ville.

J.C avec AFP

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