
Le ministère de l’intérieur a demandé aux préfets de s’opposer à la pose de drapeaux palestiniens sur des mairies et autres édifices publics lundi 22 septembre, jour de reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine, dans un télégramme consulté, vendredi 19 septembre, par l’Agence France-Presse.
« Le principe de neutralité du service public interdit de tels pavoisements », explique la Place Beauvau, demandant aux préfets de saisir la justice administrative contre les décisions des maires qui ne renonceraient pas à pavoiser leur hôtel de ville aux couleurs palestiniennes.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avait appelé « à faire flotter » le drapeau palestinien sur les mairies le 22 septembre, jour de la reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine, qui sera officialisée à New York lors de l’Assemblée générale des Nations unies par Emmanuel Macron. Cette date correspond aussi cette année à Roch Hachana, le Nouvel An juif.
« Ingérence contraire à la loi »
Les mairies de Nantes et de Saint-Denis, notamment, ont déjà annoncé vouloir afficher le drapeau palestinien à leur fronton. Or, selon le télégramme signé par le secrétaire général du ministère de l’intérieur, Hugues Moutouh, « un tel pavoisement constitue une prise de parti dans un conflit international » et « une ingérence contraire à la loi ». La note de l’intérieur insiste sur « les risques d’importation sur le territoire national d’un conflit international en cours » ainsi que « sur les troubles graves à l’ordre public identifiés localement ».
« Il vous convient donc », détaille le télégramme, « de demander aux maires qui procéderaient à un tel pavoisement de leurs bâtiments publics de le faire cesser et, en cas de refus ou de non-exécution, de déférer à la juridiction administrative » la décision des édiles qui maintiendraient des drapeaux étrangers sur des édifices publics.