- Au Royaume-Uni, le gouvernement souhaite abaisser l’âge minimal pour pouvoir voter à 16 ans.
- Il souligne que les jeunes de 16 ans sont déjà nombreux à payer des impôts et à servir dans l’armée.
- Et si la France suivait le même chemin ?
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Le 6-9 avec Jean-Baptiste Boursier
Le Royaume-Uni ouvre les portes à sa jeunesse. Le gouvernement britannique a annoncé ce jeudi son intention de baisser l’âge du droit de vote de 18 à 16 ans pour toutes élections, notamment les législatives prévues en 2029. Une décision qui semble faire l’unanimité outre-Manche. « Je suis très heureux, car j’ai toujours été frustré de regarder la politique et de ne rien pouvoir faire
« , confie un jeune interrogé.
En France, l’abaissement de l’âge légal du droit de vote est régulièrement évoqué et pourrait séduire un nouvel électorat. « Certaines personnes pourraient apprécier à 16 ans d’avoir plus d’impact en politique, d’avoir une voix. Mais je ne sais pas si 16 ans, c’est suffisamment âgé pour avoir conscience de l’impact que peut avoir un vote
« , nous assure une jeune femme.
Une solution à l’abstention ?
Cette réflexion s’inscrit dans un contexte où l’abstention est particulièrement élevée chez les jeunes. Lors de la dernière élection présidentielle, elle a atteint 24 % chez les 18-29 ans contre 16 % en 2002. « Les jeunes ne travaillent pas seulement à l’école, ils peuvent être en contrat d’apprentissage, en CDD, même en CDI. Ils consomment, ils cotisent, ils paient des impôts. Ils veulent s’exprimer et s’engager
« , affirme Marie Brette, éditorialiste économie LCI.
Certains responsables politiques, tels que la secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier, appellent également à l’abaissement du droit de 16 ans. D’après un sondage Ifop de 2024, plus de 60 % des 16 à 24 ans considèrent qu’ils n’ont pas de poids dans les choix publics.